Cette visite devrait être la première d'un président iranien au Liban depuis celle de Mohammad Khatami en mai 2003. Le président iranien Mahmoud Ahmadinejad se rendra au Liban «après le Ramadhan» qui se termine à la mi-septembre, a annoncé hier le ministre iranien des Affaires étrangères Manouchehr Mottaki à l'issue d'une rencontre avec son homologue libanais Ali al-Chami. Cette visite devrait être la première d'un président iranien au Liban depuis celle de Mohammed Khatami en mai 2003. Le président libanais Michel Sleimane s'est rendu pour sa part à Téhéran en novembre 2008. «Le président se rendra au Liban dès que possible après le ramadhan», a déclaré M.Mottaki lors d'une conférence de presse commune qui a permis aux deux ministres de dénoncer «l'agression permanente d'Israël contre le Liban». «L'Iran se tient aux côtés des gouvernements et des peuples du Liban et de Syrie face aux agressions et aux menaces du régime sioniste», a affirmé M.Mottaki en précisant que les trois pays menaient des «consultations Permanentes» sur la situation dans la région. «La République islamique est prête à répondre positivement à toute demande de ses frères», a ajouté le chef de la diplomatie iranienne. M.Chami a pour sa part affirmé que «l'agression d'Israël manifeste sa nature hostile», et il a rendu hommage au soutien apporté par Téhéran au Liban et à la Syrie face à l'Etat Hébreu. M.Mottaki a par ailleurs jugé qu'un nouveau conflit d'envergure dans la région était «improbable», bien que «toutes les conditions soient réunies». «Le régime sioniste n'a jamais été autant en difficulté. Il ne pourra plus continuer longtemps sa politique d'agressions impunies», a estimé le ministre iranien en commentant le récent affrontement israélo-libanais à la frontière entre les deux pays. Les Etats-Unis ont accusé en avril la Syrie et l'Iran de livrer au mouvement chiite libanais Hezbollah des roquettes et des missiles de plus en plus sophistiqués pouvant être utilisés contre Israël, ennemi juré de la République islamique. La Syrie, où M.Ahmadinejad s'est rendu pour la dernière fois en février, est le principal allié de l'Iran dans la région. Le Hezbollah, qui prône la lutte contre Israël et est considéré par les Etats-Unis comme une organisation terroriste, est le principal allié de l'Iran au Liban, qui abrite une importante communauté musulmane chiite. Le Liban s'est abstenu lors du vote en juin par le Conseil de sécurité de l'ONU de nouvelles sanctions contre l'Iran, soupçonné malgré ses démentis de chercher à se doter de l'arme nucléaire. Le conflit israélo-palestinien est «beaucoup plus explosif» que le «programme nucléaire iranien» qui préoccupe les Occidentaux, avait estimé en avril le Premier ministre libanais Saad Hariri dans une interview au quotidien espagnol El Mundos.