Les supporters parisiens ont déclenché un mouvement de protestation pour contester les nouvelles mesures d'accès au stade. Caen le promu a signé l'exploit de la première journée de Ligue1 samedi en allant l'emporter 2-1 sur le terrain de Marseille, champion en titre, alors que le Paris SG s'emparait de la tête du classement grâce à sa victoire 3-1 contre Saint-Etienne. En attendant, la dynamique de l'OM, qui ne s'était incliné qu'une seule fois en 2010 en championnat (2-0 à Montpellier fin janvier), est bel et bien rompue. Les deux indésirables du club avaient pourtant ressuscité l'espoir avec une égalisation, lorsque la belle louche de Ben Arfa trouvait Samassa (77). Mais les errements de la défense orpheline de Diawara permettaient à El-Arabi de battre Mandanda de la tête à la 86e minute. Jusqu'à l'égalisation au Vélodrome, dans le désormais traditionnel duel de la première journée entre champions de D1 et D2, on ne savait plus qui était qui. Car Caen s'est souvent montré le plus dangereux, du poteau de Mollo (25) à l'incroyable raté d'El-Arabi de la tête seul devant la cage grande ouverte (40). Et Seube concrétisait sur une frappe avec un rebond trompant Mandanda, peu à son avantage sur le coup (53). L'OM qui pleure, le PSG qui rit: dans un Parc des Princes qui sonnait creux et autour duquel des affrontements ont eu lieu entre supporters et forces de l'ordre, occasionnant des interpellations, le club de la capitale a réussi son entrée en lice et confirmé sa bonne avant-saison et ses prédispositions offensives. Erding a marqué le premier but de la L1 2010-2011 dès la 5e minute, sur un service de Hoarau, avant que Sessegnon signe le bijou de la soirée, une reprise de volée acrobatique, et que Nenê, la recrue, ouvre son compteur en fin de match. L'égalisation de Payet ne fut pas moins belle, après une feinte de tir mettant Camara et Coupet à terre. Lyon en revanche, malgré une domination de tous les diables, n'a pu venir à bout d'un Monaco solidaire et rajeuni (0-0). Gomis a fait un malaise sans gravité en début de partie, et Lloris a sauvé la mise sur la fin. Mais l'OL reste sur un goût amer avec ce nul frustrant. Toulouse se positionne en deuxième derrière le PSG, grâce à ses deux buts d'écart contre Brest, un promu qui ne connaît pas la même fortune que Caen. Idem pour Arles-Avignon, battu à Sochaux (2-1) après avoir pourtant ouvert le score très tôt. Le match le plus prolifique (avec PSG-Saint-Etienne) concerne Auxerre et Lorient (2-2), qui se sont livrés à une course-poursuite. Le Tallec en a, en tout cas, profité pour marquer son premier but pour les Bourguignons. En outre, la première journée de Ligue 1 a été marquée par un mouvement de protestation des supporters du PSG. Les fans se sont montrés contre les nouvelles règles d'admission au stade. Cette situation a poussé les services de l'ordre à intervenir. Environs 249 supporters ont été interpellés aux abords du Parc des Princes avant PSG-Saint-Etienne, a annoncé samedi, le ministre français de l'Intérieur. Le ministère et la préfecture de police de Paris (PP) ont parlé d'un nombre d'arrestations «sans précédent» pour un match de football de ce type. Sur ces 249 interpellations, seules deux personnes sont des supporters du club de Saint-Etienne, a-t-on précisé à la PP. Des groupes rassemblant plusieurs centaines de personnes s'étaient formés vers 17H30 GMT porte d'Auteuil et porte de Boulogne, à l'extérieur du Parc des Princes, à Paris, lors de la première journée du Championnat de France. D'après des témoins, il y a eu des altercations avec la police qui a chargé et utilisé des gaz lacrymogènes pour disperser ces groupes. Un nouveau plan de sécurité a été mis sur pied par le PSG pour mettre fin à la violence des supporters, lesquels se plaignent désormais d'un Parc aseptisé. Révélé en mai à l'issue d'une désastreuse saison en championnat, le plan prévoit notamment un placement aléatoire et la fin provisoire des abonnements dans les virages afin de calmer les tribunes Auteuil et Boulogne en guerre ouverte depuis plusieurs années. Il prévoit aussi une politique d'invitations massives et de tarifs adaptés permettant le retour des familles. De son côté, le ministère de l'Intérieur s'est engagé à lutter contre le hooliganisme, avec pour consigne une tolérance zéro à l'égard des fauteurs de troubles.