Une plate-forme de revendications sera adressée au gouvernement. L'élaboration du statut particulier continue de susciter des réactions de la part des syndicats des travailleurs de la Fonction publique. «500.000 fonctionnaires regroupant différents secteurs restent sans statut particulier.» C'est ce qu'a indiqué le secrétaire général du Syndicat national autonome des praticiens de l'administration publique (Snapap), Belkacem Felfoul. Il est intervenu hier au cours d'une conférence de presse organisée en son siège national à Alger. Les fonctionnaires concernés sont, entre autres, des paramédicaux, des cheminots et des travailleurs des communes. C'est la première sortie médiatique de ce responsable depuis sa reconduction à la tête du Snapap lors de la tenue de son congrès, le mois de juillet dernier à Alger. M.Felfoul a affirmé que la rentrée sociale prochaine sera mouvementée. Plusieurs revendications restent non satisfaites. M.Felfoul a affirmé que les membres du Snapap ne resteront pas les bras croisés. Une plate-forme de revendications sera remise au gouvernement incessamment. Elle sera accompagnée d'un ultimatum. Le syndicat patientera jusqu'à décembre prochain avant de passer à d'autres formes d'actions. Dans cette plate-forme, explique M.Felfoul, plusieurs dossiers d'ordre socio-économique seront évoqués. Il s'agit du versement des indemnités et rappels tout en respectant l'équité entre l'ensemble des fonctionnaires. L'indemnité sera calculée à 40% du salaire. La suppression de l'article 87 bis régissant les relations de travail est aussi revendiquée tout comme l'élaboration des statuts particuliers des fonctionnaires. Le dossier des retraites sera également soulevé dans cette plate-forme. La question des logements sociaux pour les fonctionnaires n'est pas en reste. Le Snapap souhaite avoir la réponse concernant leurs doléances avant la fin de l'année. «Nous demandons à ce que ces revendications soient satisfaites avant décembre 2010», a-t-il insisté. Dans le cas contraire, le Snapap menace de revenir à la charge. Sans exclure le recours à la grève, tranche-t-il. D'ailleurs, ajoute-t-il, un Conseil national du syndicat est programmé prochainement pour un débat sur les décisions à prendre. Une autre révélation du taille a été également livrée par M.Felfoul. Il s'agit du refus du directeur du CHU de Annaba d'appliquer l'instruction du secrétaire général du ministère de la Santé, ordonnant la réintégration des syndicalistes licenciés. «C'est incompréhensible!», s'étonne-t-il. Cette instruction a été donnée, précise M.Felfoul, lors de la rencontre de l'Union nationale des praticiens de la santé avec le ministère de la Santé, le 12 juillet dernier.