Le ministre du Commerce, Mustapha Benbada, a affirmé hier que la question de l'augmentation du prix du pain normal «n'est pas à l'ordre du jour, du moins pour le moment», ajoutant que l'Etat continuera à soutenir ce produit stratégique de consommation. Dans une déclaration à la presse en marge de sa visite à l'Inspection des frontières, relevant du ministère au niveau du port d'Alger, le ministre a indiqué que le pain «figure dans la politique sociale de l'Etat qui demeure engagé à soutenir son prix». Cependant, a poursuivi le ministre, «le dialogue avec les représentants des boulangers reste ouvert», affirmant l'engagement des autorités de rester à l'écoute des revendications de ces professionnels. S'agissant de ces revendications, le ministre a précisé que certaines «sont raisonnables mais pour les autres le moment n'est pas propice pour en parler». Les revendications raisonnables concernent, a-t-il dit, les conditions de travail, l'allégement des charges d'imposition, l'application des prix préférentiels pour l'électricité, outre la lutte contre le commerce parallèle. Les déclarations du ministre interviennent au moment où les professionnels de cette activité demandent l'augmentation du prix du pain normal, évalué actuellement à 8 DA la baguette, au prétexte qu'il ne couvre pas le coût réel à la production. En réponse à une question concernant la production du lait, le ministre a rappelé que les quantités affectées par l'Office professionnel du lait au profit des transformateurs étaient assez suffisantes pour couvrir le marché national indiquant, que «certains transformateurs privés ne sont pas satisfaits et veulent augmenter leurs parts et que d'autres n'ont pas encore remboursé leur dettes et doivent le faire avant d'être approvisionnés».