Le chef de l'Etat russe, Dmitri Medvedev, recevait ses homologues afghan et pakistanais, ainsi que le président du Tadjikistan, dans sa résidence de Sotchi, sur la mer Noire. La Russie réunissait hier un sommet avec les présidents pakistanais et afghan, Asif Ali Zardari et Hamid Karzaï, le Kremlin souhaitant susciter une coopération «régionale» pour la stabilisation de la situation en Afghanistan. Le chef de l'Etat russe, Dmitri Medvedev, recevait ses homologues afghan et pakistanais, ainsi que le président du Tadjikistan, Emomali Rakhmon, dans sa résidence de Sotchi, sur la mer Noire. Ce sommet vise à «intensifier la coopération régionale pour collaborer à la stabilisation de l'Afghanistan», selon le Kremlin. Une première rencontre quadripartite de ce type avait eu lieu il y a un an. «Le sommet d'aujourd'hui (hier) est essentiellement politique, et vise à montrer le désir de la Russie d'être impliquée dans les processus en cours dans la région», a commenté de son côté le quotidien russe Kommersant. La Russie souhaite que l'Organisation de coopération de Shanghai (OCS) et l'Organisation du traité de la sécurité collective (Odkb), deux organisations dans lesquelles elle joue un rôle clé, soient impliquée dans la région aux côtés de la coalition internationale engagée sur le terrain afghan. Les autorités russes s'inquiètent notamment du risque de propagation des violences aux républiques ex-soviétiques d'Asie centrale et de la croissance du trafic de drogue dans la région. «L'Afghanistan a besoin du soutien d'amis et de grands pays comme la Russie», a déclaré au président russe M.Karzaï, au début de la rencontre. «Nous vivons dans la même région, cela signifie qu'il y a des problèmes communs et des perspectives communes», a de son côté noté M.Medvedev. Moscou exclut d'envoyer des troupes en Afghanistan pour combattre l'insurrection taliban, le souvenir de l'humiliant retrait des troupes soviétiques en 1989 après dix ans de conflit étant encore présent dans l'esprit des autorités russes. La Russie veut en revanche vendre ses équipements militaires, en particulier des hélicoptères à la suite d'un appel d'offres américain en ce sens. «Nous sommes prêts à participer à cet appel d'offres», a indiqué mardi à l'agence Interfax le conseiller diplomatique de M.Medvedev, Sergueï Prikhodko. Le président afghan a par ailleurs eu un entretien avec son homologue pakistanais dont rien n'a pour l'instant filtré. M.Karzaï s'était attiré les foudres du Pakistan en juillet en accusant son voisin d'abriter des «sanctuaires terroristes», des propos qu'Islamabad avait jugé «incompréhensibles».