La gare routière de la ville de Blida a été transférée cette semaine de la cité du 24 février vers Souk-Guessab dans la précipitation, ce qui a provoqué quelques réactions chez les usagers et les transporteurs. Si ce transfert a été agréablement accueilli par les autorités locales, - notamment la Direction du transport - qui ont souligné l'importance de cette nouvelle gare, il n'empêche qu'en coïncidant avec la rentrée sociale en général et la rentré scolaire en particulier, il a, par contre, engendré beaucoup de problèmes d'ordre organisationnel et structurel. En premier lieu, la mise en place de la nouvelle gare routière a été réalisée dans un temps très court, manquant des commodités les plus élémentaires. Cette gare donne ainsi, l'aspect d'une grande aire de stationnement ouverte aux quatre vents, et occupant le parking qui était réservé aux supporteurs du nouveau complexe sportif Mustapha-Chaker. Son seul mérite est l'aménagement de 32 quais pour la station de bus et 12 pour les taxis. A cela, il faut ajouter une troisième station réservée aux arrêts urbains. Ce qui frappe le plus les passagers, c'est le manque total d'abribus, de bureaux d'accueil et d'information et l'insuffisance du contrôle sécuritaire. De plus, l'aire enregistre un défaut du nivellement du terrain laissant transparaître des bosses d'un coté et des fosses de l'autre, ce qui facilite la constitution de flaques d'eau. De plus, ce transfert réalisé dans la précipitation a entraîné de nouvelles habitudes, notamment, le changement d'itinéraire et d'arrêts de bus, et déplacé les embouteillages vers l'entrée de la ville. Un usager exaspéré par ce transfert, lâche que ce dernier n'a pas été fait dans la réglementation et le respect des citoyens, qui sont ainsi, jetés en pâture, sans aucune prise en charge. Cet usager exprime en vérité le sentiment de beaucoup d'autres citoyens qui relèvent que ce transfert répond aux intérêts de ceux qui s'étaient appropriés le terrain laissé à l'endroit de l'ancienne gare, afin de monter leurs projets. Du reste, relève-t-on, les travaux ont été lancés, aussitôt le transfert opéré. On reconnaît à la Direction du transport ces insuffisances, en soulignant qu'elles vont être aplanies progressivement. De plus, on indique qu'il s'agit d'une gare provisoire, en attendant la construction d'une nouvelle gare routière dans un délai minimum de trois ans. Le temporaire risque, toutefois, de durer et avec lui, les pires difficultés pour les usagers.