Le nul arraché par les Canaris sur la pelouse du stade du Caire face à «l'équipe du siècle», a provoqué une situation de crise au sein du club égyptien. Le match nul du Ahly du Caire que lui avait imposé la JS Kabylie (1-1) pour le compte des éliminatoires des poules de la Champion's League africaine, vient de connaître des répercussions négatives au sein du club cairote dont le coach Houssam Al Badry est sévèrement critiqué par les supporters, la presse égyptienne ainsi que les techniciens. Mieux encore, les supporters ont même demandé le limogeage du coach alors qu'une réunion d'urgence a eu lieu entre les responsables du club et le staff technique de l'équipe. Ainsi, le quotidien Al Ahram rapporte que «les supporters ont manifesté toute leur colère par des mots frisant l'indécence contre l'entraîneur Hossam Al Badri, qui a été un héros depuis l'excellent match du Ahly en tenue libyenne avant de devenir le plus mauvais des entraîneurs face à la JS Kabylie. Les supporters ont blâmé le coach qui a bien gardé Motaeb au lieu d'insister auprès de la direction pour garder José et ce, même si cela aurait pu coûter le double en moyens financirs au club». Par ailleurs, «....le coach aurait pu trouver une solution aux jeunes joueurs incorporés en leur mettant de bons arrières latéraux et un bon milieu de terrain au lieu de garder des joueurs inutiles sur le terrain», remarque aussi le quotidien cairote Al Ahram. Le coach n'est pas le seul qui est dans le viseur. Les joueurs quant à eux ne sont pas épargnés. Les supporteurs ainsi que les observateurs égyptiens se sont pris aux joueurs. Ils demandent carrément à ce que l'administration du club sanctionne les joueurs fauteurs de trouble comme «le témoigne ces scènes du Stade du 1er-Novembre en Algérie où des joueurs avaient été des agresseurs», écrit le journal, qui demande au nom des supporters de frapper d'une main de fer ces joueurs indisciplinés et non les remettre sur le banc de touche. Ce qui démontre la disparition de l'esprit d'équipe qui a toujours caractérisé Al Ahli. Hady Khachaba porte donc cette responsabilité. Ces critiques ne sont pas passées, sans faire réagir les responsables du club. Le président du club, Hassan Hamdi, a rejeté les critiques des supporters à partir de sa loge et à sa sortie du stade en refusant catégoriquement le limogeage du coach la Badry. Le président du club, poursuit Al Ahram, se déclare «respectueux des engagements avec le coach et les joueurs et demandent donc de ne pas effectuer une forte pression sur eux en ce moment.» En revanche, le coach, Hossam Al Badri a déclaré qu'il «prend l'entière responsabilité de ce match et est triste de cette réaction du public qui lui est hostile pour la première fois. Le coach du Ahly poursuit en remarquant que «l'équipe a encore des chances de se qualifier puisqu'il reste encore deux matchs contre Heartland et Ismaïly et on y travaille donc pour». Le quotidien Al Gouymhouria rapporte de son côté, que «la section football du club a organisé une réunion d'urgence avec le staff technique pour discuter des tournures qu'a prises la situation de l'équipe après ce nul contre la JSK. Ainsi, les responsables du club ont décidé de faire toujours confiance au staff technique sous la responsabilité d'Al Badry qui a été sévèrement critiqué. Quant aux joueurs, ils ont été libérés pour deux jours afin de décompresser. Enfin, rapporte Al Goumhouria, "la commission étudie la rupture du contrat de Motaeb avec le club Belge". Pour sa part, le quotidien Al Masry El Youm rapporte que «les fans du club ont jeté des pierres sur Al Badry et les joueurs tout en demandant le licenciement du personnel technique». Alors qu'Ahmed Hassan «déplore la malchance, après avoir perdu la dernière occasion du match». Le même quotidien poursuit que le public ahlaoui a fustigé Hossam El Badry en raison de son incapacité à diriger l'équipe. C'est ainsi que les supporters ne se sont pas contentés uniquement de demander son limogeage, mais ont même jeté des pierres et des bouteilles d'eau sur les joueurs et le personnel, alors qu'ils entraient dans le vestiaire. Par ailleurs, Al Masry El Youm indique que «ce conflit a connu une bagarre entre le duo Wael Gomaa, Ahmed Hassan, d'une part, et certains jeunes joueurs dans le couloir menant aux vestiaires, et ce sont les services de sécurité qui sont intervenus pour séparer les deux parties. De son côté, Wael Gomaa a eu également une altercation avec un photographe parce qu'il filmait l'incident».