Les études d'expertise ont coûté cher, environ 2 millions et demi de centimes par projet. Le premier bilan du programme 2001 de l'opération pilote d'Aide aux entreprises en difficulté (AED) initiée en août 2000 par la Caisse nationale d'assurances sera présenté, aujourd'hui, par le groupe d'experts. Cette évaluation concernera, faut-il le rappeler, 22 entreprises retenues par voie de diagnostic effectuée par les experts de la Cnac. En effet, voulant intervenir en amont pour sauvegarder le maximum de postes d'emploi, la Cnac a initié un projet d'aide sous l'appellation «Aide aux entreprises en difficulté» consignée dans le décret exécutif 94-188 du 6 juillet 1994. Suite à des consultations avec les holding régionaux, 30 entreprises étaient proposées à la Cnac pour des diagnostics. Cette expertise concerne les aspects technologique, social, financier de l'entreprise ainsi que sa stratégie globale et son staff dirigeant. «Les études d'expertise nous ont coûté cher, environ 2 millions et demi de centimes par projet», déclare M.Aït Belkacem Mahrez, directeur général de la Cnac. Lors des délibérations, seulement 22 sociétés ont été retenues dont 16 sont concernées par une prise de participation dans le capital social, 6 en revanche sont restées en période d'observation. La même opération a été lancée pour le programme 2002 où 30 entreprises ont été proposées par les SGP (Société de gestion et de participation) pour un diagnostic. Seulement 10 entreprises sont éligibles à l'aide de la Cnac. Les sommes versées par la Cnac au profit des entreprises destinataires ne dépasseront pas 50.000 millions de dinars, sachant que cette caisse alimente ces comptes par un taux de 1,75 % des cotisations de la masse salariale. Cette formule de sauvegarde de l'entreprise, explique le directeur, a permis de préserver 4500 postes d'emploi. Pour rappel, la CNAC compte 400.000 postes d'emploi perdus depuis 1994 dont 200.000 ont été récupérés par ces instances. Il n'est pas inutile de noter que si lors du suivi d'aide, est constaté un contentieux, la relation conventionnelle liant la caisse permet de corriger les erreurs et/ou se délier de tout engagement.