L'évaluation du rachat de l'opérateur doit être finalisée avant la fin de l'année. Orascom Telecom Algérie OTA sera racheté à 100% par l'Etat algérien. A l'heure actuelle, il n'existe aucune intention de céder des parts à un partenaire étranger, a annoncé jeudi le ministre de la Poste et des Technologies de l'information et de la communication, M.Moussa Benhamadi. Cette semaine, la presse a fait écho de pourparlers entre Naguib Sawiris et le groupe russe de télécommunications VimpelCom. L'agence d'information financière Bloomberg, citant des sources proches du dossier qui ont requis l'anonymat, affirmait que les négociations pourraient aboutir à l'émergence d'un nouveau géant des télécommunications d'une valeur de 25 milliards de dollars. Dans le nouvel ensemble qui va inclure Orascom Telecom Holding (OTH), Naguib Sawiris sera partenaire minoritaire. Mais les conditions du deal ne sont pas encore définies et un accord n'est pas certain, selon Bloomberg. Ce que le gouvernement algérien a refusé aux Sud-Africains va-t-il l'accorder aux Russes? Une question tranchée jeudi par Benhamadi qui a insisté sur le principe de l'acquisition de toutes les actions de l'opérateur égyptien par l'Algérie. Quelle sera la prochaine étape? La question reste en suspens. Le dossier pourraît être au menu des discussions des officiels lors de la visite du président russe, Dmitri Medvedev, avant la fin de l'année en cours. Par ailleurs, l'on apprend que l'évaluation du rachat de l'opérateur privé de téléphonie mobile Djezzy-Orascom doit être finalisée avant la fin de l'année en cours. A cet effet, un comité a été installé au niveau du ministère des Finances pour étudier la question. «Un bureau d'études algérien est en train de travailler avec des bureaux d'études étrangers sur cette question. Il ont un délai avant la fin de l'année en cours pour conclure leurs travaux», a déclaré à la presse M.Benhamadi, en marge de la cérémonie d'ouverture de la session d'automne du Conseil de la nation. Le ministre a ajouté qu'une fois l'évaluation faite, le gouvernement, à travers ledit comité, entamera des négociations avec les responsables de Djezzy. Tout en estimant que le gouvernement ne peut anticiper sur le «coût du rachat de Djezzy». Orascom Telecom, se basant sur la moyenne des transactions dans le secteur de la téléphonie mobile et ses négociations avec le sud-africain MTN, estime que la valeur de sa filiale algérienne ne doit pas être inférieure à 6 milliards de dollars. La banque allemande, Deutsche Bank, dans une note d'analyse publiée en août, avait valorisé Djezzy à 3,6 milliards de dollars. Ce montant prend en compte les difficultés de l'opérateur en Algérie: redressement fiscal, interdiction de domiciliation bancaire pour les opérations d'importation.