Comme à l'accoutumée, avec l'avènement de l'Aïd, les prix vont inévitablement connaître des pics. Les derniers jours du mois de Ramadhan ont déclenché le compte à rebours pour la fête de l'Aïd el Fitr que les familles attendent impatiemment et redoutent en même temps, au vu des escarcelles érodées par un long mois de dépenses. La ville de Jijel et ses environs, encore plongés dans l'ambiance de Ramadhan, vivent déjà une fébrilité festive comme en témoigne l'ardeur commerciale constatée au niveau des magasins et des grandes surfaces, à moins d'une semaine de la fin du mois du jeûne. Les premiers indices de l'Aïd sont palpables avec les activités des pâtissiers qui, bien qu'ayant travaillé sans relâche pendant le Ramadhan, opèrent actuellement un «forcing» pour la production de cet énorme assortiment de gâteaux, garnissant abondamment les magasins et les vitrines. Dans ces établissements qui ont pignon sur rue, d'où se dégagent les appétissants effluves de gâteaux aux appellations aussi bizarres qu'étranges, le client a l'embarras du choix et en aura surtout pour son porte-monnaie. Par ailleurs, les magasins d'alimentation générale et supérettes, fermés en fin d'après-midi, se remettent à fonctionner à plein régime après le f'tour pour recevoir une nombreuse clientèle, constituée majoritairement de femmes. Les ingrédients destinés à la fabrication des gâteaux de l'Aïd attirent beaucoup de monde ces derniers jours. Les prix, même s'ils ont enregistré une légère augmentation, n'ont pas découragé les consommateurs à charger leurs caddies de farine, sucre, confiture, vanille, et autres intrants pour préparer ces confiseries à offrir aux visiteurs le jour de l'Aïd. «Nous sommes habitués à ce genre de dépenses, un passage inévitable», glisse, avec un haussement d'épaules, un client qui a visiblement trop déboursé. De leur côté, les marchands de fruits, comme sur le pied de guerre en cette veillée d'armes, se frottent les mains. Comme à l'accoutumée, avec l'avènement de l'Aïd, les prix vont inévitablement connaître des pics. Les magasins de vêtements sont, quant à eux, richement fournis et les clients, généralement accompagnés de leur progéniture, ne trouvent rien à dire, sinon réclamer un rabais pour acheter tel ou tel article, le plus souvent «made in». Les produits chinois, moins chers et abordables, semblent avoir bonne presse, car plus sollicités par les ménages. De leur côté, les boutiques spécialisées dans la vente de téléphones mobiles, accessoires et recharges se mettent également au diapason de cette date festive: les échanges de voeux par téléphone, en plus des visites familiales, seront aussi des vedettes du jour. Rentrée scolaire, Ramadhan, Aïd el Fitr avec, au rétroviseur, la saison estivale: la saignée est importante, comme chaque année, comme toujours, en attendant l'année prochaine.