L'ancien ministre et ex-président du Conseil économique et social (Cnes), Mohamed Salah Mentouri, est décédé hier, à Alger d'un arrêt cardiaque, a-t-on appris de ses proches. Né en 1940 à Hamma, wilaya de Constantine, le défunt a été, durant la guerre de Libération nationale, membre de l'OC FLN à Constantine puis en Tunisie et membre de l'Union générale des étudiants musulmans d'Algérie (Ugema) de 1960 à 1962. Après l'Indépendance, Mohamed Salah Mentouri entame sa vie professionnelle à la Banque d'Algérie avant de rejoindre la SN Repal, une société algéro-française et où il est membre de l'Ugta. En 1969, il rejoint le ministère du Travail. Le regretté est désigné par la suite directeur général de la Sécurité sociale (1970-1980) et participe à l'élaboration des projets de textes ayant abouti aux lois de 1983. Il est par la suite nommé secrétaire général du ministère de la Formation professionnelle (mars 1982-janvier 1984) pour devenir ensuite vice-ministre chargé des Sports puis vice-ministre chargé du Tourisme. En 1989, il est le premier président élu du Comité olympique. Le défunt est nommé, en 1991, ministre du Travail et des Affaires sociales, puis ministre de la Santé et des Affaires sociales. Mais c'est en tant que président du Conseil national économique et social (Cnes), entre 1996 et 2005, que le défunt s'est illustré sur la scène politique et économique nationale. L'on retient que, tout au long de sa présidence du Cnes, Mohamed Salah Mentouri avait refusé de faire de cette institution consultative une simple caisse de résonance du gouvernement. Les rapports de conjoncture, publiés tous les trimestres, critiquaient à chaque fois les lacunes de la politique du gouvernement et apportaient un éclairage précieux sur la situation globale du pays. Lors des sessions ordinaires du Cnes, les différents aspects de la politique gouvernementale étaient appréciés et jaugés avec objectivité et réalisme, loin du satisfecit ambiant des dirigeants.