Sur les 10.000 tonnes autorisées, seules 500 tonnes ont été importées. La production céréalière a connu un déficit de l'ordre de 20 millions de quintaux comparativement à la campagne précédente. «La récolte jusqu' ici a atteint 45 millions de quintaux, alors qu'elle était de 61 millions de quintaux durant la campagne 2008-2009», a affirmé hier Rachid Benaïssa, ministre de l'Agriculture et du Développement rural. Le ministre qui s'exprimait en marge des travaux de la réunion consacrée à la mise en oeuvre du Programme de renforcement des capacités humaines et d'assistance technique (Prchat) a précisé qu'il y a eu un recul surtout par rapport à l'orge. «Les quantités de blé dur et blé tendre sont presque les mêmes que celles enregistrées en 2009, alors que celles de l'orge sont nettement en dessous», a ajouté le ministre. Si on se réfère aux statistiques, on se rend compte que «pour la production de blé on est au même niveau que pour la campagne antérieure». Toutefois, concernant de blé tendre, le déficit est important. Ainsi, la récolte céréalière de 2010 a été marquée par une baisse importante de la production d'orge à cause d'une reconversion de certaines zones au profit du blé dur. La faible pluviométrie enregistrée dans des régions à forte production est un autre facteur négatif. Néanmoins, fera savoir le ministre «l'Oaic, plus grand importateur de céréales, n'est pas encore sorti pour la prospection sur les marchés internationaux depuis avril dernier et ne compte pas le faire de sitôt». Une manière de dire que l'Algérie n'aura pas recours de sitôt à l'importation. «Nous disposons quand même d'un stock d'orge pour une période de deux ans», a souligné Benaïssa. Sachant qu'un quintal de blé dur est cédé à 4500 DA et celui d'orge à 2500DA, il est commode et prévisible, selon le ministre, que «dans certaines zones, les producteurs sont passés de l'orge au blé dur». S'agissant de la viande ovine, le ministre a indiqué que «sur les 10.000 tonnes autorisées, on n'en a importé que 500 tonnes». D'ailleurs, l'importation de la viande ovine congelée a été de nouveau interdite à partir du début de mois en cours. La levée de l'interdiction n'a été que de deux mois, du 1er juillet au 31 août, dans le but de permettre aux importateurs d'approvisionner le marché et de renforcer l'offre durant le Ramadhan. La publication datant d'avant-hier dans le Journal officiel de la loi sur le foncier agricole «est un moment historique dans l'histoire de l'agriculture nationale», estime Benaïssa. «Cette loi va avoir un effet positif sur le secteur de l'agriculture à travers la création de l'Office national du foncier agricole qui aura pour mission le contrôle et le suivi», selon le ministre. Deux textes d'application sont d'ores et déjà à l'étude au niveau de secrétariat général du gouvernement et 200 personnes sont formées depuis janvier dernier. Les exploitants des terres concernés par la loi et désireux de passer du droit de jouissance à la concession, peuvent déposer leurs dossiers à partir de la fin septembre prochain. Ceux bénéficiant du droit de jouissance se verront accorder un délai de 18 mois pour déposer leurs dossiers auprès des services concernés et une durée de 3 années comme dernier délai à partir de la parution de la loi dans le Journal officiel pour la régularisation définitive de leur situation, a ajouté le ministre.