En recrutant Robinho trois jours après avoir enrôlé Ibrahimovic, les Rossoneri affichent leurs ambitions de reconquête. Mais pour faire cohabiter le Brésilien et le Suédois avec Pato et Ronaldinho, Massimiliano Allegri devra repenser son équipe. Quitte à la déséquilibrer. L'AC Milan a frappé un grand coup sur le marché des transferts. En trois jours, le club rossonero n'a pas hésité à casser sa tirelire pour étoffer son secteur offensif. Samedi, il avait déboursé 24 millions d'euros pour faire venir le Suédois Zlatan Ibrahimovic du FC Barcelone. Mardi, c'est en mettant 18 millions d'euros sur la table que les dirigeants lombards ont enrôlé Robinho. Le Brésilien a paraphé un contrat de quatre ans. Pour l'ancien attaquant du Real Madrid, cette arrivée en Italie est pour le moins salvatrice. A Manchester City, où il avait posé ses valises en 2008, Robinho n'était plus en odeur de sainteté. Son prêt vivifiant à Santos l'avait définitivement convaincu de quitter l'Angleterre. Après la Liga et la Premier League, l'international auriverde (25 buts en 80 sélections) va donc découvrir un autre championnat majeur du Vieux-Continent: la Série A. Il débarque en Italie débordant d'ambitions. «Notre objectif doit être de remporter les titres les plus importants, a-t-il déclaré mardi. Je veux entrer dans l'histoire du club en gagnant la Ligue des Champions. J'espère rendre heureux tous les supporters du Milan.» Après six années de vaches maigres sur la scène nationale, le public de Giusseppe-Meazza a quelques motifs de réjouissance. Car avec Robinho, Ibrahimovic, Pato et Ronaldinho, le club aux dix-sept Scudetti a les armes pour en reconquérir un dix-huitième et égaler les Intéristes, sacrés depuis cinq ans. Malgré le départ de Marco Borriello pour la Roma, son potentiel lui permet même de nourrir un autre rêve. Européen, celui-là: succéder à son rival de toujours en soulevant une huitième Ligue des Champions en mai prochain, à Wembley. Adepte du 4-3-3, Massimiliano Allegri va du coup se retrouver confronté un problème de riche. Pour aligner son quatuor, l'entraîneur lombard devra revoir son schéma et amputer son milieu de terrain d'un élément. Ce qui revient à sacrifier Pirlo, Seedorf ou Ambrosini, au risque de déséquilibrer son équipe. Adversaire des Rossoneri dans la poule G, Auxerre a en tout cas de quoi appréhender son périple à Milan. Dans quinze jours, l'AJA se rendra dans l'antre d'un ogre européen. Assoiffé de trophées.