L'octuple championne d'Afrique n'aura pas l'occasion de défendre son titre Réagissant à son éviction de la sélection nationale devant prendre part aux championnats d'Afrique prévus du 4 au 7 de ce mois au Caire, la championne en titre se révolte contre la décision prise par le staff technique national de ne pas l'avoir convoquée à ces joutes. Une décision qui risque de priver l'Algérie d'une médaille assurée eu égard à la différence de niveau qui sépare Salima Souakri de ses concurrentes. La non-sélection de Salima Souakri pour les prochains cham-pionnats d'Afrique pose un problème ardu aux responsables du judo national. En effet, la chance ne lui a pas été donnée, ne serait-ce que pour préserver son titre. En outre lors de ces championnats, Salima Souakri devait recevoir le trophée de la meilleure judoka. Terriblement affectée par cette décision, Salima a exprimé son refus quant à une mesure qui ne tient pas compte de ses aptitudes. S'exprimant hier au siège du comité olympique, Souakri est revenue sur les circonstances de son éviction. Devant un parterre de journalistes, Salima Souakri très déçue, n'arrive pas à expliquer le pourquoi de son absence aux prochaines joutes africaines. Malgré les motifs, peu convaincants selon elle, avancés par l'entraîneur national, Mohamed Bouhadou. «M.Bouhadou, justifie ma non-retenue du fait que mon niveau est très élevé par rapport à mes conccurentes. Selon lui je n'ai plus rien à prouver et je dois surtout me concentrer sur la préparation aux championnats du monde 2003 et aux Olympiades de 2004». Salima a assimilé cette décision à un complot monté contre elle pour détruire sa carrière en tant que championne et, selon elle, les choses, peut-être, ne s'arrêteront pas là, puisque le staff technique n'a pas pris «l'initiative de m'avertir de sa décision bien qu'il soit au courant que je préparais cette échéance continentale». Notre championne, qui a signé un contrat avec un club français, a refusé totalement de participer à une compétition européenne vu qu'à la même date devait se dérouler le cham-pionnat d'Afrique. La décision de l'éloigner des joutes africaines a laissé notre athlète perplexe, et elle s'interroge sur les vraies motivations de son éviction. «Tout le monde reconnaît que mes performances s'améliorent d'un tournoi à un autre, j'ai montré de bonnes dispositions physiques et mentales, que ce soit à domicile ou à l'extérieur, je me suis bien préparée pour réussir notre saison, à savoir le Championnat d'Afrique où je dois défendre mon titre. Tout au long de ma carrière j'avais une seule ambition, honorer l'Algérie, et voilà qu'aujourd'hui l'humiliation et l'élimination sont ma récompense», a-t-elle déclaré amèrement. A l'heure actuelle Salima Souakri, au parcours sans faute, a précisé lors de ces interventions que les personnes qui dirigent l'équipe nationale « doivent assumer leurs responsabilités et prendre les dispositions adéquates pour entamer le processus du développement de cette discipline, mais, selon elle, le staff technique a effectué un faux pas et il doit assumer ses responsabilités vis-à-vis de tous les athlètes et l'Algérie si on perd le titre». Rappelons que Salima Souakri a participé dernièrement au tournoi de Paris (minichampionnat du monde) où elle a décroché la médaille d'or dans l'épreuve par équipe et ce, pour la première fois dans l'histoire du judo national. Cependant, entre la version de l'entraîneur, qui a justifié sa décision dans un entretien à notre quotidien par sa volonté de rajeunir l'équipe et de donner leur chance aux autres, et celle de Salima qui la qualifie de point noir de sa vie, la situation reste alarmante au niveau de la famille du judo. Et nul ne connaît les vraies raisons de sa non-sélection.