L'instance fédérale a démenti pour Alain Michel, mais elle ne l'a pas fait pour Troussier, Courbis, Geiger et les autres. Deux semaines après la démission de Rabah Saâdane du poste de sélectionneur de l'Equipe nationale, la Fédération algérienne de football (FAF) observe un certain mutisme à propos du futur successeur du désormais ex-entraîneur national, alors que les spéculations vont bon train. Par contre, la FAF a jugé utile de démentir toute relation entre le coach du MC Alger, Alain Michel et les responsables de l'Instance fédérale du football algérien à propos de son éventuel engagement avec les Verts. Seulement, cette «sortie» médiatique de la FAF, suscite plusieurs questions dont celle du pourquoi démentir uniquement le cas d'Alain Michel alors que beaucoup d'autres entraîneurs ont été cités pour succéder à Saâdane sans qu'il n'y ait la moindre réaction de la FAF. Il y a eu même des entraîneurs en exercice, tel Geiger de la JSK, mais la structure dirigée par Mohamed Raouraoua ne pipe mot. D'ailleurs, même sur cet engagement de Abdelhak Benchikha pour prendre, ne serait-ce que provisoirement la barre technique des Verts, n'a pas fait l'objet du moindre commentaire de la part de la FAF. Or, les médias algériens ont tous rapporté que Benchikha allait prendre en charge les Verts pour le prochain match contre la République centrafricaine avant que la FAF ne désigne un nouveau coach, bel et bien étranger. De plus, on annonce même que le ministre de la Jeunesse et des Sports, M.Hachemi Djiar a donné son feu vert à Raouraoua pour qu'il engage un coach étranger compétent pour les Verts sans se soucier de ses émoluments. Or, la contradiction vient justement du président de la FAF, lui-même qui déclare à certains confrères au détriment d'autres d'ailleurs, qu'un coach étranger serait désigné avant la fin de ce mois de septembre 2010! D'ailleurs, le dernier des fans des Verts réagirait à une telle décision, sachant qu'il y a un gros risque de signer avec un nouveau coach pour un objectif utopique dans la mesure où, pour être plus prudent, il faut savoir prévoir. Et si les Verts perdaient leur prochain match contre la Centrafrique à Bangui, engager un nouveau coach étranger après un nul et une défaite, alors qu'il ne resterait que quatre matchs, serait suicidaire pour ne pas dire de la mauvaise gestion. Car, on jetterait l'argent du coach étranger par la fenêtre dans ce cas-là d'autant plus qu'on risque même de rater deux phases finales de la CAN 2012 et 2013. Et c'est là qu'intervient le cas Benchikha. On évoque donc la probabilité de disputer le prochain match contre la Centrafrique avec Benchikha à la barre technique et si les Verts obtiennent un bon résultat alors là, on rend public le nom de cet entraîneur étranger «plus compétent que les nôtres» pour continuer l'aventure avec les Verts et Benchikha serait donc comme adjoint tout désigné. Mais la question qui se pose maintenant, est sans doute: «Benchikha acceptera-t-il de jouer la «roue de secours»? Car, en cas de défaite à Bangui, avec ou sans le nouveau coach étranger, la FAF et Raouraoua son premier responsable, endosseraient la grande responsabilité pour avoir laissé le cas Saâdane traîner depuis la fin de la CAN et pour être plus concret, depuis la fin du Mondial 2010. Et comme on prête à Saâdane des déclarations faisant état d'un contact entre le président de la FAF et un coach étranger depuis le fameux match contre l'Egypte, c'est dire combien grosse est la part de responsabilité du président de la FAF au cas où cette information s'avèrerait fondée. Car dans ce cas-là, Raouraoua endosserait pour une large part les péripéties traversées par les Verts depuis la double qualification CAN et Mondial 2010. D'ailleurs, le patron de l'Instance fédérale est tellement préoccupé par plusieurs missions dont celles de la FIFA, la CAF et l'UNAF, qu'il est vraiment dommage qu'il n'ait pas pensé à un président adjoint pour assurer la gestion durant ses «fréquentes» absences. Mais là, est une tout autre question. Pour revenir aux Verts, les amoureux de l'Equipe nationale attendent toujours des signes, des vrais, de la part de qui de droit pour être fixés. La communication régulière qui est un droit des citoyens d'être informés est mère de...prudence.