La FAF a les moyens financiers nécessaires pour recruter dans les jours prochains un sélectionneur national étranger de renom. Signe des temps, aujourd'hui plusieurs techniciens français et non des moindres, ont déclaré ouvertement vouloir prendre en main les destinées de notre Equipe nationale de football, quelques jours seulement après la démission du poste de sélectionneur, de Rabah Saâdane. Ainsi, l'Etat algérien a finalement décidé de mettre «le paquet» notamment, après la dernière participation des Verts au Mondial sud-africain. La volonté politique des décideurs actuels du pays, à leur tête le président Abdelaziz Bouteflika, est aujourd'hui vérifiable, après la dernière décision prise d'octroyer à la Fédération algérienne de football, pas moins de 336 milliards de centimes. Certes, cet argent fraîchement arrivé dans les caisses de la FAF, doit aussi contribuer à la mise en place effectivement du nouveau championnat dit professionnel. Mais lors de sa dernière conférence de presse, le Président Mohamed Raouraoua a reconnu que la Fédération algérienne de football est devenue aujourd'hui une «grosse entreprise» enfin, capable d'être gérée comme une véritable structure privée et autonome. Tant mieux, si c'est dorénavant le cas, il n'en demeure pas moins que la FAF reste à ce jour dépourvue d'un directeur technique national, et depuis peu, d'un sélectionneur en charge de l'équipe A. Deux postes qui attisent généralement beaucoup de convoitises, tant ces fonctions sont souvent très bien rémunérées, soit par le ministère de tutelle, soit par la FAF. Si une fois n'est pas coutume, actuellement la FAF a les moyens financiers nécessaires de recruter dans les jours prochains un sélectionneur national étranger de renom, et aussi un DTN connu dans le monde du football. Un technicien étranger de renom, n'est jamais une garantie de réussite, même s'il faut reconnaître que des clubs comme le MCA et la JSK, ont retrouvé de meilleures sensations sous la coupe du Français Alain Michel et le Suisse Alain Geiger. Mais quand il s'agit de l'Equipe nationale, cela devient avant tout une affaire «nationale», que l'on s'appelle Trapattoni, Lippi, Claude Leroy, Philippe Troussier, Roland Courbis, ou bien Elie Baup. En d'autres termes, il n'est pas question aujourd'hui d'attribuer le poste de sélectionneur national des Verts, à n'importe quel technicien français ou autre entraîneur étranger, dès lors que ce dernier est «demandeur». Certes, le poste de sélectionneur national est «juteux» et coûte souvent les yeux de la tête à son employeur, mais aujourd'hui, il ne suffit plus de porter un nom prestigieux au sein du gotha mondial. D'accord pour un sélectionneur étranger à la tête des Verts, puisque cela semble être réellement le cas dans les jours qui viennent, mais attention aussi au retour de manivelle rapide. L'EN n'est pas prête aujourd'hui à se laisser «driver» aussi facilement que par le passé et ses millions de fans sont de plus en plus «exigeants» envers elle.