C'est finalement un technicien algérien, pur produit du football national, qui prendra à son tour les rênes de la barre technique des Verts. Abdelhak Benchikha se voit donc à son tour «promu» patron de l'EN, prenant le relais de son prédécesseur, mais néanmoins aîné en la matière, de longue date, en l'occurrence Rabah Saâdane. Deux techniciens qui ont en commun un point important: celui de connaître sur le bout des doigts le football algérien. Mais aujourd'hui, la nouvelle mission que le président Raouraoua a finalement décidé de confier à Abdelhak Benchikha, arrive à un moment où l'Equipe nationale est déjà «au pied du mur», notamment, après ses débuts ratés en éliminatoires de la CAN 2012. En d'autres termes, le désormais nouveau coach des Verts est tenu de relever au plus vite le prochain défi prévu le 10 octobre 2010 à Bangui, que lui imposera son second adversaire, en l'occurrence la République de Centrafrique. Il est donc clair qu'à l'occasion de sa toute première sortie médiatique prévue face à la presse sportive nationale, Abdelhak Benchikha sera à son tour «harcelé» de multitudes de questions liées directement à sa nouvelle fonction de sélectionneur national. Va-t-il donc à son tour «se contenter» dans un premier temps, de nous confirmer seulement ce que tout le monde sait aujourd'hui depuis quarante-huit heures, ou bien va-t-il carrément annoncer d'entrée aux présents, les nouvelles dispositions qu'il compte prendre, concernant notamment l'effectif actuel de l'EN? Certes, c'est finalement quelque part, une bonne chose de la part de la FAF, d'avoir décidé de faire confiance à un technicien comme Abdelhak Benchikha, mais aujourd'hui, ce n'est pas ce qui préoccupe réellement les millions de fans des Fennecs. Les supporters des Verts s'inquiètent plutôt devant cette incapacité des Verts à renouer avec le panache, avec la voie du succès qui était la leur, tout au long de l'année 2009. Aujourd'hui, l'EN ne gagne plus, vous disent les gens de la rue. Pis, les Verts continuent de pécher par un manque flagrant de réalisme en attaque, de quoi s'arracher parfois les cheveux. En réalité, le problème de l'EN n'est pas d'ordre tactique ou technique, mais apparemment plus lié à un aspect psychologique. Il est donc clair que le nouveau patron des Verts fera, quelque part, face à la même situation vécue dernièrement par son prédécesseur. Toutefois, contrairement à Rabah Saâdane, Abdelhak Benchikha sera en légitime position, aujourd'hui, pour la recherche au plus vite du «déclic psychologique» susceptible de redonner des couleurs à l'EN. Cela passera donc pour lui par une victoire en déplacement des Verts, le mois prochain en Centrafrique. Dans le cas contraire, cela compliquerait davantage la nouvelle mission de Abdelhak Benchikha, en tant que nouveau coach de l'EN, d'autant que la «pression» autour des Verts, a atteint actuellement «son paroxysme». Une pression telle que Rabah Saâdane a fini par rendre le tablier par dépit. Abdelhak Benchikha aura donc la lourde tâche de «faire renouer» les Verts avec leur public. Un public algérien qui ne supportera plus dorénavant le moindre faux pas des coéquipiers de Madjid Bougherra, tant la situation des Verts est devenue «incompréhensible» aujourd'hui, au regis-tre résultats. Certes, l'EN «voyage» généralement bien en Afrique depuis l'année dernière, mais sa participation aux CAN 2012 et celle de 2013 est loin d'être acquise. En d'autres termes, si Abdelhak Benchikha s'est bien entendu avec la FAF pour diriger les Verts durant les deux prochaines années, par contre, son maintien à la tête de l'EN dépendra totalement des prochains matchs que jouera cette dernière. Comme quoi, ce sont finalement une fois de plus les résultats des Verts qui décideront du sort du néo-coach de l'EN. Le roi est mort, vive le roi! C'est la loi du peuple.