L'actrice italienne, Sophia Loren, a été honorée mardi du prix «Praemium Imperiale», l'une des plus hautes distinctions culturelles japonaises, aux côtés d'artistes de quatre disciplines différentes. Deux autres personnalités italiennes ont simultanément été distinguées: le peintre Enrico Castellani, maître des créations dites de «structures lumineuses» monochromes, et le pianiste italien Maurizio Pollini, interprète d'un répertoire allant de Bach à la musique contemporaine. La sculptrice allemande Rebecca Horn, réputée pour ses complexes machineries, et l'architecte japonais Toyo Ito, adepte d'une technique qualifiée de «fluide», complètent le palmarès. Le «Praemium Impe-riale» récompense chaque année cinq personnalités des domaines de la peinture, de la sculpture, de la musique, de l'architecture et du cinéma ou du théâtre. Les lauréats 2010 recevront chacun la somme de 15 millions de yens (140.000 euros au cours actuel) lors d'une cérémonie qui aura lieu le 13 octobre à Tokyo, a précisé un communiqué de la Japan Art Association, qui décerne ce prix. Hissée au panthéon du cinéma par sa beauté sculpturale et plusieurs interprétations bouleversantes, Sophia Loren, aujourd'hui âgée de 75 ans, est une légende vivante du grand écran. Remarquée en 1950 dans le rôle d'une esclave dans Quo Vadis», elle a joué avec les plus grands acteurs hollywoodiens des années 1950 et 1960, et formé un duo mythique avec son compatriote Marcello Mastroianni dans plusieurs longs métrages. Son rôle de femme du peuple dans La Paysanne aux pieds nus de Vittorio de Sica (1962) lui valut l'Oscar de la meilleure actrice et le Prix d'interprétation féminine à Cannes. Discrète ces dernières années, Sophia Loren a fait son retour sous les projecteurs au mois de mars via une chaîne italienne, dans un téléfilm sur sa vie où elle a interprété sa propre mère. Créé en 1989, le «Praemium Imperiale» a distingué des personnalités comme Jasper Johns, Léonard Bernstein, Jean-Luc Godard, Niki de Saint-Phalle et Jean Nouvel.