L'installation officielle, le 7 juillet précédent, du général-major Abdelghani Hamel à la tête de la Dgsn, aura pour objectif principal de donner un nouveau souffle à la Sûreté nationale pour bâtir un corps de la police professionnel et moderne. Ainsi, vingt commissaires principaux ont été promus, jeudi à l'Ecole supérieure de police de Château-Neuf (Alger), au rang de commissaires divisionnaires lors d'une cérémonie présidée par le ministre de l'Intérieur et des Collectivités locales, Daho Ould Kablia. Ce n'est pas une première du genre sachant que d'autres mouvements identiques ont été menés. Certains s'étaient déroulés en la présence du chef de l'Etat, Abdelaziz Bouteflika. Le choix du général Abdelghani Hamel à la tête de cette institution, précisons-le, n'est pas fortuit. Il répond à des exigences stratégiques, dont la poursuite du chantier de la réforme au sein de ce corps, menée par son prédécesseur, Ali Tounsi, assassiné dans son bureau en février dernier. Ces commissaires promus ont figuré sur une liste de 85 candidats. Leur sélection s'est faite selon des critères «très minutieux», a indiqué M.Ould Kablia dans son intervention à laquelle ont pris part le directeur général de la Sûreté nationale(Dgsn) lui-même et le ministre de la Justice, garde des Sceaux, Tayeb Belaïz. «Vous avez maintenant une mission des plus difficiles et des plus importantes qui est celle de poursuivre la concrétisation de la politique sécuritaire du pays», note le ministre de l'Intérieur. Une manière de préparer ces cadres à la responsabilité qui les attend et de leur expliquer que leur mission avant d'être rude et difficile, est avant tout noble. Et d'ajouter dans ce même ordre d'idées que cette promotion sera suivie par d'autres touchant des responsables de différents niveaux de la Sûreté nationale. «Il sera procédé également à un large mouvement au sein du corps des walis et des chefs de daïra, selon les directives du président de la République», poursuit-il. De son côté, M.Belaïz a indiqué que c'est grâce aux efforts consentis par les différents services de sécurité que la criminalité a baissé sensiblement pour atteindre les 31,74% entre 2006 et 2009. Ainsi, le nouveau Dgsn aura la lourde tâche de préserver la police de toute fragilisation et sera le rempart face aux différentes formes de criminalité, mais aussi de toute forme d'immixtion dans la gestion de la Sûreté nationale. Connu pour sa ténacité et son efficacité, le général Hamel a une mission qui n'est pas de tout repos: relever un tout nouveau challenge.