Une interdiction qui ne concerne pas le coach Saâdi, puisque c'est ce dernier qui s'est plaint dernièrement, en reprochant à la presse d'avoir trop cité dans ses colonnes le nom de l'ex-entraîneur du MCA Il est connu depuis fort longtemps que dès qu'un problème d'ordre interne surgit au sein de l'USM Alger, la direction du club, à sa tête Saïd Allik, s'en prend systématiquement à la presse écrite sportive notamment. Et une fois de plus, suite au dernier problème qui est intervenu entre Noureddine Saâdi et son nouvel adjoint, en l'occurrence Mohamed Mekhazni, le président des Rouge et Noir a jugé utile de «boycotter» la presse écrite en interdisant l'ensemble de ses joueurs, et plusieurs membres de l'actuel staff technique, de faire la moindre déclaration aux médias. Une interdiction qui ne concerne pas le coach Saâdi, puisque c'est ce dernier qui s'est plaint dernièrement, en reprochant à la presse d'avoir trop cité dans ses colonnes, le nom de l'ex-entraîneur du MCA. Mais est-ce la faute de Mohamed Mekhazni d'avoir été sollicité par certains de nos confrères, en l'absence du premier responsable technique usmiste, pour rappel endeuillé il y a quelques semaines par le décès de sa soeur, et qui n'a donc pas pu assister au dernier stage de préparation effectué par son équipe au niveau de l'hôtel Sheraton et le stade de Bologhine? Un stade de Bologhine qui risque une fois de plus de connaître «le huis clos» au cours des entraînements, chaque fois que l'équipe de l'USM Alger subit quelques remous d'ordre interne, au demeurant sans gravité pour l'équilibre du club. Mais pour la direction usmiste, la presse doit toujours faire croire aux nombreux fans usmistes, ainsi qu'aux milliers de lecteurs sportifs, que du côté d'un club comme l'USMA, tout «marche à merveille». En réalité, du côté de ce grand et prestigieux club de la capitale, on a souvent horreur d'étaler sur la place publique certains problèmes qui surgissent parfois entre des joueurs, et aussi au niveau du staff technique. Ce n'est d'ailleurs pas la première fois que la presse écrite sportive «rapporte» des informations relatives à la vie au quotidien du club cher à Soustara. L'USM Alger est aussi et avant tout un ténor du championnat national qui peut connaître des hauts et des bas, tant sur le plan sportif que dans sa gestion interne. C'est un club qui draine derrière lui des milliers de supporters, et que la presse «médiatise» régulièrement. Maintenant, prendre des mesures aussi «extrêmes» comme celles que vient de prendre la direction usmiste à l'égard de la presse, est aujourd'hui complètement aux antipodes des principes les plus élémentaires qui régissent le droit à l'information. Prendre à chaque fois comme bouc émissaire la presse, quand surgit le moindre «problème» à l'intérieur d'une équipe, ne fera que creuser davantage le fossé entre deux acteurs «incontournables» au sein du football national. L'USM Alger ne peut, et ne pourra jamais se passer des services de la presse sans laquelle d'ailleurs, ni ses joueurs, encore moins ses dirigeants ne peuvent aujourd'hui vivre en «vase clos». Aujourd'hui, l'ère de la communication tous azimuts fait partie de la société actuelle. Faire de la rétention d'information à un moment où le football national est sur le point d'amorcer l'ère du professionnalisme, commande aux clubs de l'élite d'accepter de «s'ouvrir» dorénavant à toutes les critiques, comme ils ont «accepté» depuis de s'ouvrir à bon nombre de susceptibles futurs actionnaires. Fermer la porte à la presse comme vient de le décider une fois de plus le président Allik, n'est nullement bon pour «le marketing» d'un club qui vient d'opter pour un nouveau type de gestion «interne» où la communication jouera un rôle déterminant à l'avenir, au sein de la vie des clubs de football.