Hakim Meddane n'est plus à présenter. Il suffit juste de dire que c'est un ancien international algérien ayant joué dans plusieurs équipes algériennes et étrangères, ex-entraîneur de l'Equipe nationale U17 et actuel manager général de la JSM Béjaïa, pour résumer sa riche carrière dans le football. Sollicité, Hakim Meddane a bien voulu répondre aux questions de L'Expression L'Expression: En qualité de manager général du club, comment se présente la situation au sein de la JSM Béjaïa? Hakim Meddane: Dans l'ensemble, la préparation de l'équipe se présente bien. D'ailleurs, on a hâte que ce premier championnat national professionnel démarre. On est prêts pour une bonne entame de cette compétition. Quelle est la réaction des nouveaux jeunes joueurs incorporés cette année au sein de l'équipe? On a 8 ou 10 nouveaux joueurs et le coach Djamel Menad fait de son mieux pour leur faciliter l'intégration au sein du groupe avec les anciens de l'équipe. Il est évident que pour une nouvelle recrue, il faut une certaine période d'adaptation. Pour le moment, tout se passe bien et les joueurs se sont bien imprégnés de l'état d'esprit du groupe. Comment voyez-vous le professionnalisme en Algérie? C'est une très bonne chose que d'appliquer le professionnalisme en Algérie. C'est évident, mais il faut aussi reconnaître que ce sera difficile au début. Passer d'un statut d'amateur à celui de professionnel, n'est pas chose facile. La situation se présente telle que la difficulté réside surtout dans la mentalité qu'il faudra changer. Ce qui nécessitera un certain temps. Il est donc vrai que cela va être un peu compliqué, mais il faut un début à tout. Et c'est donc une très bonne opportunité de commencer dès aujourd'hui. Soit à une année de la date butoir de la Fédération internationale de football (FIFA) afin de résoudre certains éventuels problèmes pour la saison prochaine. On est donc obligé de s'y mettre et surtout, de s'y conformer. Que pensez-vous de cette directive d'intégrer les jeunes au sein des formations professionnelles? C'est une loi double tranchant. Il faut savoir que pour les jeunes, on n'est pas obligé de les imposer, mais ils doivent eux-mêmes s'imposer d'abord. Il faudrait un bon cursus de formation à partir des petites catégories, car arrivé à 19 ans, un jeune joueur est donc normalement prêt à intégrer l'équipe première. C'est une question d'assurance des étapes et du cursus de formation pour un résultat qui sera bénéfique pour le football national. Et qu'en est-il pour la JSMB cette saison? Il faut juste savoir que l'option rajeunissement est bien pratiquée au sein de la JSMB. La preuve est que la moyenne d'âge de l'effectif de notre équipe avoisine les 24 ans. C'est donc une équipe bien jeune qui va entamer ce premier championnat d'Algérie professionnel. Et quels sont les objectifs pour cette nouvelle saison 2010-2011? C'est très simple, l'objectif est de jouer le podium. Quelle est la situation du club sur le plan financier? Je pense que nous avons une très bonne gestion. D'autant que nous n'avons pas fait de folies dans le recrutement. Ainsi, on pourrait facilement assurer nos engagements vis-à-vis des joueurs et c'est d'importance. Parlons si vous permettez de l'Equipe nationale A. Bien sûr et avec plaisir. Alors allez-y. Quel est votre commentaire sur la nomination d'un coach local en la personne de Abdelhak Benchikha en qualité de sélectionneur national des Verts? Je pense que la nomination de Benchikha est logique même si elle est intervenue dans l'urgence. Il est vrai que dans le processus engagé par la Fédération algérienne de football, Benchikha, entraîneur des A' et des Olympiques, était tout désigné pour assurer le poste de sélectionneur des A après quelque temps. Et la démission prématurée de Saâdane a donc provoqué cette nomination d'une manière effective plus vite que prévu. En tous les cas, une chose est sûre, notre ami Abdelhak Benchikha possède bien les qualités requises pour ce poste. Et on est là pour l'aider dans sa tâche... Vous voulez ajouter quelque chose? Oui. Personnellement, je pense qu'on doit tous rendre hommage à Rabah Saâdane qui a beaucoup fait pour monter cette équipe nationale et donner de la joie à tout le peuple algérien. Ce n'est pas le match contre la Tanzanie qui va effacer tout ce que Saâdane a donné pour l'équipe nationale algérienne. Il a tout de même réussi deux bons résultats en qualifiant l'Algérie à la CAN avec à la clé une 4e place et qualifié également l'Equipe nationale au Mondial, 24 ans après sa dernière participation à cette compétition planétaire. On lui doit bien du respect, c'est la moindre des choses. C'est un père de famille respectueux et on n'a point le droit d'avoir cette méchanceté envers l'homme qu'il est. Il a énormément donné pour le football algérien et on lui doit donc respect et grand hommage. Et que pensez-vous de cette sélection nationale algérienne retenue par Benchikha? On possède un bon groupe et on a eu donc la chance que la République centrafricaine ait réussi à imposer le nul au Maroc, un des favoris comme l'Algérie, pour nous permettre de revenir dans la course à la qualification. On a tous donné l'Algérie et le Maroc, comme deux favoris en puissance et voilà que la Tanzanie et la République centrafricaine affichent leurs ambitions aussi. On repart donc à zéro dans notre groupe. J'ai vu le match de la Centrafrique contre le Maroc et je dirais que ce n'est point le Maroc qui a perdu deux points, mais c'est bel et bien la République centrafricaine qui en avait perdu deux au vu de sa très bonne prestation ce jour-là. C'est donc un adversaire à prendre très au sérieux. Etes-vous optimiste tout de même pour les Verts pour leur prochain match contre cette même équipe et ses chances de se relancer dans la course? Bien sûr que oui. Je demeure optimiste dans la mesure où nous avons une bonne équipe qui doit juste se ressaisir dans ce match contre la République centrafricaine à Bangui le 10 octobre prochain. Les Verts ont bel et bien des capacités pour revenir avec un bon résultat de Bangui. Enfin, pouvez-vous nous dire un mot au sujet de la nomination de M.Azzedine Aït Djoudi à la tête de la sélection nationale algérienne olympique? C'est simple, et pour résumer, je dirai bon courage et bonne chance à Azzedine Aït Djoudi dans sa nouvelle tâche de sélectionneur de l'équipe olympique algérienne.
