Travail n L'ex-international et meneur de jeu des Verts estime que le moment n'est pas propice aux critiques. Pour lui, il faut rester derrière cette Equipe nationale et surtout son entraîneur Saâdane qui a réussi à la qualifier en Coupe du monde, après plus de deux décennies de disette. Ayant fait partie de l'équipe qui a participé aux deux éditions de 82 et de 86, l'ex-Ballon d'or africain n'a pas manqué de déclarer qu'il est au courant de tout ce qui concerne l'Equipe nationale qu'il suit de très près. S'agissant de la situation actuelle des Fennecs, dont la plupart des sont blessés ou manquent de compétition et n'étant pas utilisés par leurs clubs, Belloumi a tenu à expliquer : «Il est vrai que cela fait mal et le public algérien est inquiet, mais il faut faire avec. Il faut savoir que nos joueurs font face à des situations qui n'arrangent pas notre équipe, mais je crois qu'ils feront tout pour être à la hauteur le jour ‘'J''.» S'agissant des incessants voyages de Saâdane à l'étranger où il entame une prospection en vue d'enrichir et de renforcer l'effectif des Verts qui aura pour mission de défendre les couleurs nationales, l'ancien stratège du GCM, du MCA, du MCO et d'autres clubs algériens, ainsi que de l'Equipe nationale, a demandé à aider Saâdane sans s'immiscer dans son travail. «Au vu de la situation qui n'est pas du tout reluisante pour note équipe, Saâdane est obligé de bouger et c'est à lui de décider qui sera convoqué. Personne n'a le droit de le juger. Il faut le laisser travailler et lui demander des comptes après. Il ne faut pas oublier que cet homme a tout fait pour qualifier l'Equipe nationale à un moment où l'on ne donnait pas cher de cette équipe. A cet effet, il faut l'aider et rester derrière cette sélection qui est le représentant de tout un peuple pas de personnes précises», a-t-il déclaré. Pour ce qui est de cette situation des blessés et des joueurs manquant de compétition, Belloumi ne s'est pas trop étalé en signalant que «ce problème se pose à tout le monde et l'Equipe algérienne n'est pas la seule dans ce cas. Je ne vois pas pourquoi tout ce tapage. En agissant de la sorte, on ne fait que presser le staff qui pourrait commettre des erreurs». Pour ce qui est des joueurs qui ont été écartés et des joueurs locaux que la presse ne cesse d'avancer comme d'éventuels sélectionnables pour ne pas dire des mondialistes, l'enfant de Mascara a été catégorique. «Il ne faut surtout pas se mentir et bien se regarder dans un miroir. Avec tout le respect que je dois à nos joueurs, ils n'ont pas l'étoffe de mondialistes car notre championnat est d'un niveau faible. Nous ne pouvons nier l'évidence.» Selon Belloumi, il faut attendre des années pour voir une équipe nationale formée de «nationaux» et cela est réalisable si notre football passe réellement au professionnalisme. «Je suis optimiste quant à voir une équipe nationale formée de joueurs locaux car le projet de professionnalisation de notre football qui est à nos portes, sera très utile à cette discipline. Avec des hommes comme Raouraoua, je suis sûr que ce projet sera réussi à plus d'un titre et il faut que tous les concernés s'y attellent afin de sortir vainqueur.» Comment voyez-vous les choses ? «Je pense qu'avec, par exemple des académies bien gérées et des jeunes joueurs bien orientés par des anciens joueurs comme le projet de la JSMB où Meddane s'occupera de son centre ou encore celui du PAC. Mais à condition de promouvoir les différents équipes nationales, je ne vois pas pourquoi le projet ne réussira pas. Il suffit de faire confiance et en prenant soin des jeunots sur tous les plans surtout celui de l'éducation car à mon avis, il faut une véritable refonte, ne serait-ce que pour mettre fin à la mentalité actuelle.» Pour conclure, Belloumi n'a pas manqué d'afficher son optimisme quant à voir les Verts réussir une bonne Coupe du monde à condition de faire du travail et de la détermination, des armes absolues. «Je crois que notre équipe nationale a les moyens de faire sensation vu que pour le moment nous ne constituons plus une inconnue et, de ce fait, on ne cesse de faire des calculs en nous prenant en considération. De ce côté, nous n'avons rien à perdre», a-t-il conclu.