Aucune décision n'a été encore prise par les pouvoirs publics à ce sujet. Une augmentation des tarifs de l'électricité n'est pas définitivement écartée, mais semble seulement différée jusqu'à nouvel ordre. Le premier responsable du groupe Sonelgaz, Noureddine Bouterfa, a écarté une hausse des tarifs de consommation d'électricité avant de préciser «du moins pour le moment». Un euphémisme qui renseigne sur une prompte éventualité de la révision des tarifs de l'électricité tant souhaitée par Sonelgaz. «La question d'augmenter les tarifs de consommation d'électricité n'est pas à l'ordre du jour, du moins pour le moment», a affirmé hier, le P-DG de Sonelgaz en marge de la cérémonie de signature des nouveaux statuts de l'Entreprise nationale d'appareils de mesure et de contrôle (AMC). En tout cas, aucun feu vert n'a été donné pour le moment par le gouvernement ou une autre haute autorité de l'Etat. «Aucune décision n'a été encore prise par les pouvoirs publics concernant une éventuelle révision des prix de l'électricité», a réitéré M.Bouterfa. Toutefois, selon le patron de Sonelgaz, «si le gouvernement n'envisage pas une augmentation du prix de l'électricité, il sera appelé à trouver d'autres moyens pour financer les investissements du groupe afin de financer son plan de charge et équilibrer ses dépenses». «La Sonelgaz devrait être renforcée sur le plan financier pour pouvoir bien exécuter ses investissements visant à améliorer le service public offert aux citoyens», a-t-il ajouté. Sur un autre plan, l'Algérie n'affiche pas vraiment un enthousiasme face à l'adoption des deux projets européens portant sur le développement de l'énergie renouvelable. «Avant de s'engager dans de tels projets, il faut d'abord mesurer le pour et le contre», a estimé le même responsable. «Aucune des deux initiatives concurrentes européennes n'a bénéficié d'une quelconque préférence par rapport à l'autre de la part de l'Etat algérien», a précisé M Bouterfa. Le sort des deux projets, le Plan solaire méditerranéen, initié par la France dans le cadre de l'Union pour la Méditerranée (UPM) et le projet Desertec, qui prévoit des installations solaires thermiques, reste incertain. «L'Algérie n'est ni contre ni pour ces initiatives», a-t-il encore réaffirmé. Si les deux projets tendent à développer les exportations d'électricité vers le Vieux Continent donc, assurer la sécurité énergétique européenne, l'Algérie voudrait intégrer l'énergie renouvelable dans la consommation énergétique locale. «L'Algérie dispose de sa propre stratégie de développement des énergies renouvelables», a souligné M.Bouterfa. Et d'ajouter que «la position du gouvernement algérien dépend de plusieurs considérations politique, économique, sociale et environnementale». Le même responsable a fait savoir que l'autre société publique (Rouiba Eclairage) reprise en 2009 par Sonelgaz a été exclusivement dédiée au développement des énergies renouvelables. Ainsi, son usine qui est en cours de réhabilitation en vue d'être destinée à la production de plaques photovoltaïques, entrera en activité à partir de la fin 2012.