Les secteurs de la formation professionnelle et de la santé publique vivent au rythme d'un mécontentement qui tend à se durcir pour se transformer en débrayage. C'est le cas, depuis hier, dans le secteur de la formation professionnelle. Les travailleurs réclament l'application du régime indemnitaire à travers un débrayage qui n'a d'autre sens que celui d'une protestation dans l'optique, «d'alerter les pouvoirs publics sur la nécessité d'accélérer la concrétisation du régime indemnitaire du corps pédagogique de ce secteur. Le suivi n'a pas été à la hauteur des attentes des syndicalistes qui expliquent la situation par la sortie médiatique du directeur de la Fonction publique affirmant que les travailleurs de la formation professionnelle recevront leurs indemnités le mois prochain». Le SET/FP maintient la pression en annonçant un mouvement de grève pour le 17 du mois prochain au cas où il n'y aurait pas d'évolution positive. Une option qui constituera un point de l'ordre du jour du conseil prévu dans une semaine pour évaluer la situation. De son côté, la Coordination des personnels de la santé, paramédicaux et corps communs de l'établissement public hospitalier d'Amizour, affiliée au Snapap, s'interrogent sur le «flou» qui entoure le projet des statuts particuliers des paramédicaux,«frappé d'un retard qui perdure encore jusqu'à devenir a fortiori une énigme sans explication convaincante». «Les pouvoirs publics continuent à afficher leur peu d'intérêt à cette corporation mal appréciée», écrit-on dans une déclaration rendue publique hier. Les syndicalistes s'interrogent sur «le traitement indigne, injuste et insultant, infligé arbitrairement aux paramédicaux dans la promulgation de leurs nouveaux statuts particuliers». Ce qui n'a pas manqué d'accentuer la frustration de toute une corporation déjà laminée par une surcharge de travail et des conditions socioprofessionnelles qui laissent à désirer. Exposés à plusieurs maladies graves (hépatite, stress professionnel, diabète, hypertension, arthrose) et à d'autres risques pouvant mettre leur vie en péril (agressions, accidents de travail et de circulation lors des évacuations), les paramédicaux continuent à «percevoir des primes et des indemnités classées dans un système archaïque et dépassé», notent les rédacteurs du document. C'est pourquoi réclament-ils «leurs nouveaux statuts particuliers». Dans la foulée, la coordination Snapap des hospitaliers d'Amizour rejette et dénonce la décision des pouvoirs publics de payer par tranche le rappels du personnel des corps communs. La coordination accuse certains syndicats rivaux d'être, en partie, responsables de ce marasme par l'attitude folklorique, ingrate et hypocrite de leurs responsables qui continuent à tourner le dos aux travailleurs afin d'assouvir leurs propres intérêts. Partant, elle invite les travailleurs des autres établissements de santé de Béjaïa à rejoindre massivement les rangs du Snapap santé. Il est utile de rappeler que les paramédicaux de l'hôpital d'Amizour ont quitté massivement le Syndicat algérien des paramédicaux SAP en 2004 pour rejoindre le Snapap.