Plusieurs importateurs ont été traduits en justice. La wilaya d'Oran est devenue une parfaite plaque tournante des trafics de tout bord tandis que les structures portuaires et aéroportuaires, débordées par les arrivages des produits de contrefaçon, abîmés et prohibés, sont transformées en deux points de transit par excellence ciblés par des importateurs de circonstance. Les services douaniers sont sur le qui-vive permanent. Les bilans donnés par ces derniers sont plus que révélateurs. En effet, près de 150 affaires d'importation et exportation illégales des produits de tout genre ont été recensées et traitées durant les 9 mois de l'année en cours. Les produits cosmétiques et de beauté représentent un taux de 50% des affaires qui ont été traitées. Plusieurs produits de marques de renommée mondiale ont été saisis au port et à l'aéroport d'Oran tandis que leurs importateurs ont été traduits devant les tribunaux alors que plusieurs autres ont été sanctionnés par de lourdes amendes. Les importateurs de conjoncture usent de nouvelles techniques en recourant aux importations grâce aux sacs à dos et cabas tout en déclarant à leurs arrivées aux terminaux d'Oran (port et aéroport) que les grands produits, importés et dissimulés dans des sacs, bagages et cabas, seront à usage personnel et non commercial. Le trafic de pièces détachées usagées et reformées dans leurs pays de provenance, est ce phénomène qui vient en seconde lieu. Les servies douaniers d'Oran ont recensé et traité près d'une vingtaine d'affaires liées aux importations des pièces de rechange usagées et saisi plus de 3000 pièces. Ces dernières ont été transportées à bord de 13 montures (vélos et bicyclettes) qui ont été saisies dès que la supercherie a été découverte à leur arrivée sur le sol algérien et ce conformément à l'article 04 de la loi de finances qui interdit l'importation des pièces de rechange usagées, appelées dans le dialecte local «produits de casse». L'or est cette matière onéreuse qui constitue tant de convoitises aussi bien dans le marché local que dans les marchés étrangers. Les services douaniers ont, tout récemment, mis la main sur une quantité qui avoisine les deux kilogrammes introduits illégalement en Algérie. Les exportations des produits prohibés, quoiqu'en déclin notable ces dernières années, sont toujours d'actualité et constituent les premières priorités des services en charge de la lutte contre les stupéfiants. Une quantité de 83 kilogrammes de kif traité, destinée à l'exportation vers l'Europe, a été saisie le mois passé. Ce n'est pas tout. La dernière saisie de l'arsenal de guerre, opérée au port d'Oran, continue à susciter la curiosité des plus au fait de la chose sécuritaire. La vigilance et la prudence est de mise tandis que les services portuaires, à leur tête la police des frontières et les douanes ont, depuis cette affaire énigmatique, redoublé de surveillance et de concentration sur tous les arrivages «La situation sécuritaire du pays oblige étant donné que la menace terroriste est redoutée», explique-t-on.