La communauté musulmane est de plus en plus ciblée. Les attaques farouches et stigmatisantes de l'Occident contre l'Islam et ses symboles se multiplient. 37 tombes ont été vandalisées dans deux carrés musulmans d'un cimetière au sud de Strasbourg en France. «J'apprends avec consternation et dégoût que plusieurs stèles musulmanes du cimetière du sud de Strasbourg ont été dégradées. Cette nouvelle profanation m'inspire un sentiment d'indignation et de grande colère», a déclaré, hier, Abdelaziz Choukri, délégué général de la Grande Mosquée de Strasbourg. Ces actes odieux ne sont qu'un outrage à la conscience collective. Depuis le début de l'année en cours, quatre actes similaires ont été commis en Alsace. Irrité, M.Choukri interpelle les autorités publiques pour mettre fin à cette série de profanations. Ce blasphème est également dénoncé par la Ligue contre le racisme et l'antisémitisme. «C'est un acte révoltant et stupide, qui survient après une accumulation de faits similaires», a fustigé son président local. La communauté musulmane est de plus en plus ciblée. Les provocations, notamment celles visant les lieux de recueillement, deviennent incessantes. Un fait qualifié de «triste» par Saïd Aâlla, président de la Grande Mosquée de Strasbourg. Dans la nuit de jeudi à vendredi, 37 tombes ont été la cible d'actes profanateurs. Des stèles ont été renversées et brisées. Urgente, la situation nécessite l'intervention des pouvoirs publics. Ces actes vandales «exigent la plus grande fermeté des pouvoirs publics, l'identification rapide et la punition sévère des coupables de ce délit», a déclaré le porte-parole adjoint de l'UMP, Dominique Paillé. La France, précisons-le, n'est pas le seul pays d'Europe où l'islamophobie se manifeste sous ses formes les plus abjectes. En Angleterre, six individus ayant brûlé deux exemplaire du Livre Saint, le 11 septembre dernier à Newcastle, après avoir mis en ligne une vidéo, ont été arrêtés pour incitation à la haine. La police britannique affirme que ces mis en cause devront comparaître devant le tribunal de Gateshead (Nord de l'Angleterre). Ces arrestations interviennent à moins d'une quinzaine de jours après le sinistre appel du pasteur américain, Terry Jones, à l'origine d'une «journée internationale pour brûler 200 exemplaires du Coran». Un autodafé au XXIe siècle? Le responsable du Dove World Outreach Center n'a pas choisi la date du 11 septembre au hasard. Lors de son passage à l'émission «Hardbal», ce pasteur s'est montré radical et arrogant contre l'Islam et la charia. Les musulmans? Il ne veut pas d'eux en terre américaine. Interrogé par un présentateur de CNN quant à sa réaction si un musulman brûle la bible, il s'est trouvé dos au mur. Des arguments vieux comme le monde ont été avancés. «Je n'apprécierais pas, mais c'est un droit, nous sommes aux Etats-Unis», dit-il, peu convaincant. Preuve, des églises américaines et dans le monde avaient dénoncé cet acte et ont appelé à ne pas suivre les consignes de ce pasteur extrémiste. Le dernier exemple de provocation émane d'Egypte où un dignitaire de l'Eglise copte a suggéré que certains versets du Coran avaient été insérés après la mort du Prophète Mohammed (Qsssl).