Près de 1000 cancéreux sont recensés dont 250 femmes souffrant du cancer du sein au niveau de la capitale de l'Ouest. Il est vrai que la Pharmacie centrale d'Oran (PCO), a été garnie tout récemment, par un important lot de médicaments anticancer. Mais il est aussi vrai que des efforts restent encore à faire pour colmater définitivement les défaillances qui sont désormais recensées et connues. Pour l'heure le besoin urgent s'exprime au niveau de 5 médicaments indispensables pour le traitement du cancer du sein et du côlon qui font défaut à Oran. Ces derniers ne figuraient pas dans le dernier arrivage. «Les cancéreux souffrent plutôt du manque de médicaments et d'équipements que des douleurs du cancer qui se métastase dans leurs corps», a déclaré un médecin spécialisé en oncologie. Les malades et plusieurs médecins, qui ont communément résisté à la pénurie d'été, n'ont pas caché leur crainte que cette pénurie dure dans le temps. Même si les responsables locaux du secteur, notamment du PCO, se veulent rassurants en annonçant le prochain arrivage d'un gros lot de médicaments, contenant toutes les marques des médicaments nécessaires. «C'est une question de temps, un calendrier d'alimentation des structures sanitaires du pays a été, à cet effet, élaboré», indiquent les mêmes responsables. A Oran, près de 1000 cancéreux sont recensés dont 250 femmes souffrant du cancer du sein, une centaine atteintes du cancer du col de l'utérus, et plus de 270 autres suivent, tant bien que mal, les séances de chimiothérapie et de radiothérapie au niveau des infrastructures sanitaires d'Oran. Le cancer du sein fait toujours des ravages parmi la gent féminine. Les spécialistes annoncent le chiffre effarant de 5000 femmes souffrant des différentes tumeurs tandis que la prise en charge, dont la chimiothérapie, est loin d'être une sinécure faute de moyens de soulagement dont les médicaments. Plusieurs promesse ont été faites notamment par Ammar Tou et Sais Barkar, ministres qui ce sont succédés à la tête du secteur, pour une prise en charge sérieuse des malades cancéreux. Concrètement, rien n'a été fait hormis l'ouverture de quelques structures dépourvues de moyens équipementiers et humains qualifiés. En dépit des engagements et des promesses faites aux malades, la prise en charge des «cancéreux» tarde. A Oran, le cancéreux est tributaire des vieilles machines et équipements datant des années 1980. La première a été installée en 1983 tandis que la seconde a suivi en 1997. La maintenance et la réparation des pannes répétées sont assurées par un seul technicien. Officiellement, ce sont quelque 3500 nouveaux cas de cancer qui sont enregistrés chaque année tandis que des cercles officieux annoncent que l'Algérie recense annuellement plus de 40.000 nouveaux cas.. Plusieurs responsables locaux sont unanimes à dire que la disette, qui se poursuit, est phénoménale faute d'une politique rationnelle de gestion commerciale du médicament. Les officines publiques sont livrées à un avenir incertain tandis que les malades espèrent l'importation de la molécule mère faute de générique. En l'absence des Temgesic injectable et autres traitements, les cancéreux arrivés au stade final, peuvent se cacher pour mourir afin d'éviter les souffrances à leurs proches.