L'Organisation de la conférence islamique (OCI) a déposé hier une résolution auprès du Conseil des droits de l'Homme de l'ONU lui demandant d'approuver les conclusions du rapport des experts sur l'abordage fin mai par la marine israélienne d'une flottille pour Ghaza ayant fait neuf morts. La résolution, déposée par le Pakistan au nom de l'OCI regroupant 57 pays, fait suite à la publication le 22 septembre du rapport de la mission d'enquête mandatée par le Conseil des droits de l'homme qui a conclu que des «preuves» existent pour «appuyer des poursuites» contre Israël pour «homicide intentionnel, torture ou traitements inhumains et fait de causer intentionnellement de grandes souffrances ou des blessures graves». Dans sa résolution, l'OCI dit «regretter profondément la non-coopération d'Israël à l'enquête», tout en demandant au Conseil des droits de l'homme «d'approuver les conclusions du rapport» et de «recommander à l'Assemblée générale (de l'ONU) de prendre en compte le rapport». Israël a refusé de participer à cette enquête, dénonçant sa «partialité». En outre, en juillet, Israël avait défendu devant le Comité des droits de l'homme de l'ONU son droit à exercer des «représailles» contre tout navire qui tenterait de «violer» le blocus imposé à la bande de Ghaza. Mais les experts du Conseil des droits de l'homme ont rejeté cet argument, estimant que le «blocus est contraire à la loi» et qu'en mai, il «existait une crise humanitaire à Ghaza». Le 31 mai à l'aube, des commandos israéliens avaient donné l'assaut sur un convoi de six navires se dirigeant vers Ghaza, tuant neuf passagers turcs et soulevant une vague de réprobations internationales. La mission du Conseil s'inscrit en parallèle à celle du panel formé par le secrétaire général de l'ONU, Ban Ki-moon, également chargé d'enquêter sur le raid meurtrier, et laquelle Israël a accepté de coopérer.