Les Palestiniens seraient sur le point de faire des «avancées sérieuses» vers une réconciliation entre Hamas et Fatah. Ghaza, l'enclave palestinienne sous un embargo «contraire à la loi» depuis juin 2007 continuera longtemps à hanter le gouvernement israélien. Il doit faire face à deux décisions. La première est celle de l'Organisation de la conférence islamique qui a déposé une résolution auprès du Conseil des droits de l'Homme à Genève pour lui demander «d'approuver les conclusions du rapport des experts sur l'abordage le 31 mai dernier par la marine israélienne d'une flottille pour Ghaza (neuf morts) et de recommander à l'Assemblée générale des Nations unies de conclure que des «preuves» existent pour «appuyer des poursuites» contre Israël pour «homicide intentionnel, torture et traitements inhumains». La seconde se rapporte à l'intention de l'Autorité palestinienne. Celle-ci veut préparer une résolution pour obtenir dudit Conseil une prolongation du mandat des experts chargés d'évaluer les enquêtes d'Israël et du Hamas sur des «crimes de guerre» commis à Ghaza en décembre 2008 (1.400 morts). Outre ces deux résolutions «promises», l'Etat hébreu doit gérer la liste des navires humanitaires annoncés vers la bande. Des juifs des Etats-Unis, du Canada, de Grande-Bretagne, d'Australie se sont ralliés à des juifs allemands pour diriger un navire d'aide humanitaire vers la bande de Ghaza. Objectif de cette mission symbolique : briser le blocus, montrer que «la répression d'un autre peuple n'est en rien liée au judaïsme» et acheminer des aides aux Palestiniens. Outre ce navire, une dizaine de véhicules, avec à bord 40 militants de l'organisation Viva Palestine est en route pour Ghaza. Ce convoi qui doit se rendre en Egypte a quitté Londres le 12 septembre. Il se dirigeait hier vers Istanbul après avoir quitté Alexandroúpolis (Grèce) près de la frontière avec la Turquie. Parallèlement à ces aides, les Palestiniens seraient sur le point de faire des «avancées sérieuses» vers une réconciliation entre Hamas et Fatah, présentée par ses animateurs comme «une nécessité nationale» pour faire «face à l'obstination» des Israéliens. Les deux mouvements politiques qui sont à couteaux tirés depuis des années ont décidé vendredi dernier de «tenir prochainement une réunion» au Caire pour signer un accord de réconciliation.