La sempiternelle guerre entre l'Unea et l'Unja serait à l'origine de l'incident qui s'est soldé par 9 blessés. Les étudiants de l'université de droit se sont barricadés hier, derrière le portail de l'université pour réclamer «la présence du ministre de l'Enseignement supérieur» à la suite d'une agression dont ils ont été victimes dans la matinée d'avant-hier de la part de plus d'une centaine «d'extrauniversitaires venus en bus et armés de gourdins et autres barres de fer et chaînes». Nous avons appris qu'au terme de cette incursion, 9 personnes ont été blessées dont un dans un état grave hospitalisé à l'hôpital Maillot. Un des membres de l'Unja dont le bureau se trouve à l'intérieur de l'université nous confie: «Un député serait derrière l'envoi de ce commando de l'Unea pour prendre possession du bureau de l'Unja.» Et d'ajouter: «Le chauffeur avait même une autorisation signée par le recteur. Environ une centaine de personnes armées de gourdins et de chaînes ont littéralement pris d'assaut l'enceinte de l'université. Arrivés sur les lieux, ils ont agressé les 10 étudiants qui s'y ouvaient.» Apparemment, il s'agit là, d'un différend entre l'Unea et l'Unja. Une vingtaine de personnes venues dans un fourgon a pris d'assaut l'université. Au vu de la rage qui se dessinait sur les visages des agresseurs, les conséquences auraient été dramatiques, n'était l'intervention des forces de l'ordre qui ont procédé à l'interpellation d'une vingtaine de personnes et réquisitionné le fourgon. A l'intérieur étaient entreposés des barres de fer, des chaînes avec des cadenas et autres outils contondants. Barricadés derrière le portail et devant un dispositif de sécurité impressionnant, les étudiants craignent un nouvel assaut des intrus. Les forces de police, conscientes de la menace, ont déployé un cordon tout autour de l'université. Des banderoles étaient accrochées au portail et sur lesquelles étaient mentionnées des revendications «La révocation du recteur» que les étudiants «accusent d'être à l'origine de la vente des attestations de réussite à raison de 30.000 dinars». Certaines sources ont évoqué «une probable manipulation politique de la part de certaines personnalités afin de saboter les élections». A rappeler que cette université a déjà fait l'objet d'incidents similaires il y a environ une semaine.