Le responsable du logement au niveau de la capitale réaffirme que tout le programme inscrit sera réalisé et qu'aucune issue n'est prévue pour les familles recensées après 2007. L'Expression: Huit mois après son lancement, où en est l'opération de relogement? Smaïl Mohamed: Notre objectif est de reloger 10.000 familles vers le mois de novembre et 2000 autres le mois d'après. Aujourd'hui 8 216 familles ont été relogées. Nous avons bien avancé. Nous relogeons 700 à 1000 familles par mois. On procédera au relogement d'environ 700 familles en ce mois d'octobre. Toutes les autres familles recensées seront relogées d'ici la fin de l'année. Les relogés s'inscrivent dans le cadre du programme arrêté par les services de wilaya. A travers un tel programme, nous avons réussi à couvrir toutes sortes de demandes. Nous n'avons pas arrêté de priorité. Permettez-moi de m'adresser aux personnes concernées en leur demandant de faire preuve de patience et ne pas se précipiter. L'Etat ne lèsera aucun citoyen dans ses droits. J'assure que tout le programme sera réalisé. Mais plusieurs familles crient à l'injustice et dénoncent leur expulsion de la liste des bénéficiaires. Quelle issue pour ces familles? On ne parle pas d'injustice ni d'expulsion. Nous avons pris en considération le recensement-repère de 2007. Toutes les familles qui ont habité les baraques après ce recensement ne bénéficient pas de ce programme. C'est la loi. La décision de relogement ne concerne pas une personne, mais plusieurs services. A commencer par la commission de daïra jusqu'à la commission de wilaya ainsi que d'autres services concernés. Donc, les listes ont été établies à base d'une étude très approfondie. Je le redis, aucune famille ne sera lésée. Il se pourrait que nous ayons oublié quelques familles, mais elles ont été relogées par la suite. N'y a-t-il pas un risque de revoir les bidonvilles régénérer? Les familles habitant dans des bidonvilles doivent être prises en charge par leurs communes d'origine. Pour nous, elles ne sont pas concernées par cette opération. Il n'y aura donc, aucune solution à notre niveau. Elles n'ont qu'à déposer leur dossier au niveau de leurs communes que ce soit à Alger ou dans leurs régions d'origine. Pour la régénération des bidonvilles, je dirai que le wali d'Alger a procédé après démolition des baraques à la sécurisation des sites. De ce fait, il n'y a aucun risque, d'autant plus que ces assiettes seront exploitées pour d'autres fins à utilité publique. Quelle solution pour les bénéficiaires qui n'ont pas eu de suite à leurs recours? J'affirme que tous les recours ont été étudiés et des réponses ont été données pour chaque recours déposé au niveau de la commission chargée de cette mission. En ma qualité de membre de commission des recours, nous avons enregistré 1500 recours, à travers lesquels on demande le changement de typologie, d'étage et de bâtiment. Nous avons répondu favorablement uniquement à 300 recours. Les raisons sont simples. Nous avons recensé environ 230 familles déjà inscrites dans le fichier national. C'est-à-dire inscrites dans d'autres programmes et qui ont bénéficié de logement auparavant. Nous avons pris connaissance, également, des transactions de baraques qui ont eu lieu après 2007. Des insatisfactions ont été enregistrées, également, quant à la répartition des logements et mêmes des sites... Vous me donnez l'occasion d'éclaircir un point très important. Nous avons établi nos listes selon une études très approfondie. Nous avons tout pris en considération dans la répartition des logements, des étages et même des sites. Il s'agit bien d'une analyse sociologique. Les familles handicapées, les personnes âgées, les personnes malades ont été bien prises en charge concernant la répartition des étages. Nous avons axé notre opération sur des paramètres méthodologiques. Nous avons fait en sorte de prendre en considération trois volets très importants que sont l'éducation, le transport et la santé. On a orienté les familles selon les besoins de scolarité, (tous paliers confondus), de leur lieu de travail et de leur état de santé. On a créé des centres de santé, des écoles et mêmes des lignes de transport en commun. L'opération se déroule de manière organisée. A quoi est dû le retard qu'enregistre la quasi-totalité des chantiers à Alger? Nous avons fait des efforts importants sur ce volet. La moyenne de livraison d'un chantier est aujourd'hui de 24 mois alors qu'elle était de 50 mois. Concernant quelques retards d'ordre technique, cela se passe entre l'opérateur, l'entrepreneur et l'établissement financier. Je précise que les chantiers engagés sur la base d'un fonds public ne connaissent aucun arrêt. Si vous me parlez du LSP, je dis que même les bénéficiaires doivent contribuer, à travers leur apport initial, au financement de leur logement. Ce qui n'est pas le cas, malheureusement. Le ministère de l'Habitat est-il concerné par le bâtiment? Nous sommes la locomotive, mais d'autres secteurs tels que les travaux publics, les Transports, l'Education, la Santé, etc., constituent le wagon. D'ailleurs, au niveau de la wilaya on ne parle plus par secteur, mais d'une action commune de toutes les directions.