Les questions les plus cruciales seront abordées en dehors de la rencontre officielle. Les travaux du sommet arabe extraordinaire présidés par le colonel Mouamar El Gueddafi, ont eu lieu hier à huis clos à Syrte (Libye) avec la participation de souverains, chefs d'Etat et de gouvernement arabes dont le président de la République, Abdelaziz Bouteflika. Ce sommet se penche principalement sur l'évolution de l'action arabe commune, la réforme du système de la Ligue arabe, ainsi que l'initiative de politique arabe de bon voisinage avec les pays et régions limitrophes. La réforme de la Ligue arabe et de ses institutions a déjà fait l'objet d'un débat au Sommet d'Alger de 2005, au cours duquel des orientations ont été arrêtées en vue d'améliorer l'efficacité du travail des institutions arabes. Le président de la République s'est entretenu avec plusieurs chefs d'Etat arabes peu avant l'ouverture du sommet. Il s'agit des présidents de Syrie, Bachar El-Assad, de Tunisie, Zine El-Abidine Ben Ali, de Mauritanie, Mohamed Ould Abdelaziz, d'Irak, Djalal Talabani, du Soudan, Omar Hassan El-Bechir, de Somalie, Cheikh Charif Ahmed, de l'Emir du Qatar, Cheikh Khalifa Ben Hamed Al-Thani, et du président de l'Autorité palestinienne, Mahmoud Abbas. Le président s'est déjà entretenu vendredi dernier avec le colonel Mouamar El Gueddafi peu après son arrivée à Syrte pour prendre part au sommet arabe extraordinaire et au sommet arabo-africain. C'est le secrétaire général de la Ligue arabe, Amr Moussa qui s'est chargé de l'évaluation de l'action arabe commune. Dans une allocution prononcée à l'ouverture des travaux du sommet, Moussa a indiqué que la dernière décennie (depuis le Sommet de Jordanie-2001) a connu une importante opération de développement qui a insufflé un nouvel élan. Le développement de la Ligue arabe se veut un passage à une nouvelle étape d'activités et de performances en conformité avec la conjoncture internationale et les mutations que connaît la région, a-t-il précisé. Le secrétaire général de la Ligue arabe a également passé en revue l'ordre du jour du sommet extraordinaire, à savoir l'action arabe commune et la politique de voisinage arabe. Dans ce contexte, Moussa a indiqué que les dirigeants arabes procèderont, lors de ce sommet, à l'examen des recommandations du comité des cinq réuni à Tripoli et du projet de protocole devant mettre à exécution ces recommandations. Un résumé des délibérations de la réunion préparatoire du Conseil des ministres sera disponible, a-t-il ajouté.