Les travaux de ce mini-sommet qui se sont déroulés à huis clos, ne comportent cependant pas d'ordre du jour. Le mini-sommet de Syrte qui devait regrouper, hier, les chefs d'Etat de cinq pays africains, (Algérie, Egypte, Libye, Soudan et Tunisie) n'a finalement réuni que l'Algérie, l'Egypte et la Libye, pays hôte. Aucune justification n'a été donnée quant aux raisons du faux bond du Soudan, alors que l'absence du président tunisien, Zine El Abidine Ben Ali est justifiée par des raisons médicales. En effet, selon le porte-parole de la présidence tunisienne, M.Ben Ali «observe une période de repos de trois jours, sur conseil de son médecin». Et à cette source de préciser que la période de repos en question a été recommandée à Ben Ali, «suite à une inflammation aiguë du pharynx». Survolant le territoire tunisien, le chef de l'Etat a adressé, hier, un message au président Ben Ali, dans lequel il lui a réitéré son attachement à renforcer la coopération entre l'Algérie et la Tunisie. Le chef de l'Etat a réitéré, à cette occasion, son attachement «à renforcer la coopération entre l'Algérie et la Tunisie pour la concrétisation des aspirations de nos deux peuples frères à davantage de fraternité, de solidarité et de cohésion». Le mini-sommet de Syrte a donc réuni autour du colonel El Gueddafi, les présidents Abdelaziz Bouteflika et l'Egyptien Hosni Moubarak. A son arrivée, le chef de l'Etat s'est entretenu à Syrte avec le Guide de la Révolution libyenne, le colonel Maâmar El Gueddafi, et le président égyptien, Mohamed Hosni Moubarak. Auparavant, le chef de l'Etat a eu un entretien en tête-à-tête avec le Guide, la Révolution libyenne, au salon d'honneur de l'aéroport de Syrte. A l'issue de ces entretiens, les trois chefs d'Etat se sont dirigés à la résidence du colonel El Gueddafi, à Syrte, où se déroulera la réunion au sommet qui devra regrouper l'Algérie, l'Egypte, la Libye, le Soudan et la Tunisie. Cette réunion sera consacrée à des «consultations politiques informelles» sur des questions régionales et internationales d'actualité. Les travaux de ce mini-sommet qui se sont déroulés à huis clos, ne comportent, cependant pas d'ordre du jour. Il s'agit, selon la même source, d'une rencontre «informelle» sur les questions d'actualité «avec un ordre du jour ouvert». Il convient de rappeler que dans le cadre de ses efforts pour régler le problème du Darfour, une région du Soudan ravagée par la guerre civile depuis février 2003, la Libye a accueilli plusieurs sommets réunissant l'Egypte, le Soudan et des pays africains. Par ailleurs, la communauté internationale tente de convaincre Khartoum d'accepter une force de l'ONU, ou au moins une force ONU-Union africaine, pour prendre la relève de la force de maintien de la paix de l'UA au Darfour, mal équipée et sous-financée. Cependant, même si aucune déclaration n'a été faite à la fin de cette réunion qui a duré plus de trois heures, il n'en demeure pas moins, selon des observateurs présents ici à Syrte, que cette rencontre a permis aux trois dirigeants de se concerter sur des «questions arabes et africaines d'intérêt commun». D'autant plus, ajoute-t-on, que cette réunion intervient à quelques jours du sommet de l'Union africaine prévu à la fin du mois en cours à Addis-Abeba et à deux mois du sommet arabe ordinaire, prévu à Ryad, les 28 et 29 mars prochain.