Le ministre de l'Education nationale, Boubekeur Benbouzid, a estimé, hier à Alger, à 15% le nombre d'établissements concernés par la surcharge des classes au niveau national. «Le nombre d'établissements concernés aujourd'hui par la surcharge des classes représente 15% au niveau national», a indiqué M.Benbouzid lors d'une conférence regroupant les directeurs de l'éducation des wilayas de l'ouest et du sud du pays. Il a précisé que le problème de surcharge «n'est pas général à tous les établissements». «La surcharge existe, mais pas dans tous les établissements», a souligné le ministre, qui a rappelé que durant la dernière décennie, il a été construit autant d'établissements qu'entre 1962 et 1999, soit quelque 1000 lycées, 2500 CEM et 7000 écoles primaires. M.Benbouzid a, cependant, relevé que les structures existantes «ne sont pas encore suffisantes pour faire face au nombre d'élèves qui ne cesse d'augmenter», annonçant la réalisation, dans le cadre du prochain plan quinquennal, de 800 lycées et 800 CEM pour faire face à l'augmentation du nombre d'élèves. Pourtant, le premier responsable du secteur avait annoncé des classes à seulement 25 écoliers. Un état de fait contredit par le chargé de communication du Conseil des lycées d'Algérie (CLA), Achour Idir, qui avait soutenu que «60% des écoles au niveau national souffrent de surcharge d'effectif avec 40 élèves par classe». En effet, la Télévision nationale avait retransmis dernièrement des images montrant des classes où s'entassaient 60 élèves. Alors que les élèves du CEM Saâd-Guelil suivaient les cours debout. A ce sujet, le ministre de l'Education dira que l'autre cause de la surcharge des classes est le manque d'entreprises de construction dans certaines wilayas qui n'ont réalisé, a-t-il dit, que 50% du programme arrêté. «Le gouvernement a donné les moyens, mais les wilayas ne construisent pas assez», a indiqué M.Benbouzid qui a précisé que «nous avons consommé à hauteur de 60% du programme en cours de construction (PEC)». Il dira, à ce sujet, que le secteur de l'éducation «est actuellement en train de réglementer les établissements d'enseignement et d'éducation et de les mettre à niveau», afin que chaque établissement soit adapté au cycle d'enseignement auquel il est destiné. Le ministre s'est dit, toutefois, optimiste pour l'avenir, assurant que le déficit est en train d'être «résorbé graduellement».