Des milliers de familles occupent toujours des gourbis et des logements de fortune. Malgré des chiffres importants, la crise du logement ne cesse d'occuper les esprits. Des familles continuent à survivre dans des habitations précaires. Certes, des sites comme Chaâbet Lakhra à Djebahia, la cité Gouizi et la cité Antrane à Bouira, le camp de regroupement de Aïn Lahdjar, la cité Mokhtari à Aïn Bessem, le centre de regroupement de Bechloul, ne sont plus qu'un passé douloureux, il n'en demeure pas moins que beaucoup reste à faire. Des milliers de familles occupent toujours des gourbis et des logements de fortune. Ce manque, en plus de ses effets néfastes sur la santé, est à l'origine de plusieurs fléaux sociaux et de l'émergence et de l'essor de la criminalité. Dans le cadre du plan quinquennal, la wilaya de Bouira a bénéficié d'un programme de 33.000 logements dont 22.000 aides à la construction rurale. Actuellement 9000 logements sont en projet dans le cadre de la formule logement participatif et 4000 unités à réaliser dans le cadre du logement social. Le secteur de l'habitat qui connaît un déficit important au regard d'une forte demande a vu la réalisation d'un programme de 36.392 unités depuis 2005 dans le cadre du premier programme décrété par le Président de la République. Ces réalisations comprennent le reste à réaliser des anciens programmes. Le logement rural reste un facteur déterminant dans la fixation des populations et un moyen pour contrecarrer l'exode vers les villes a vu l'attribution depuis 2005 de quelque 21.783 aides. La résorption de l'habitat précaire aussi a bénéficié d'une attention particulière avec un programme de 1400 unités lancées en 2009. Pour la même année, le logement participatif compte 2091 unités, le logement locatif 7825 dont 2300 logements réservés au relogement dans le cadre de l'éradication des habitations précaires. Pour le promotionnel Aadl, la wilaya a bénéficié de 300 unités. 168 unités de ce programme ont connu plus de trois années de retard avant d'être distribuées en 2009. Dans le cadre du projet Fnpos, la wilaya a enregistré 503 unités qui attendent d'être distribuées depuis un bon moment. Le retard dans la répartition est justifié par des problèmes de listes. Concernant les matériaux de construction, en dépit du fait que la wilaya de Bouira dispose de plusieurs unités de production, des retards sont enregistrés dans la réalisation, selon l'administration, qui souligne le déficit en entreprises qualifiées. Une accusation récusée par les «bâtisseurs» qui soutiennent que l'administration est en retard par rapport à la dynamique que les grands plans de charge exigent. Entre cet échange des accusations, des milliers de jeunes attendent un toit pour peut-être fonder un foyer, vivre dans des conditions décentes.