Les habitants de la station balnéaire de Tichy, 20 kilomètres du chef-lieu de la wilaya de Béjaïa, ont procédé, avant-hier soir, à la fermeture de l'axe routier N°09. Les habitants frondeurs entendaient protester contre les longues et fréquentes coupures intempestives de courant électrique. Cet axe routier a été fermé à deux endroits par des habitants en colère. L'un à l'entrée ouest et l'autre à l'entrée est. Des heures durant, il était impossible de traverser dans les deux sens. Il aura fallu l'intervention du chef de daïra et du maire de la ville pour que les citoyens acceptent enfin de lever le blocus. Les services concernés, en l'occurrence la Sonelgaz, s'étaient engagés, selon le maire de cette ville, à prendre en charge le problème, hier vendredi. Il convient de rappeler que le problème d'alimentation en électricité de cette localité a été soulevé plusieurs fois, notamment en période estivale. Le courant électrique est interrompu assez souvent sans raisons apparentes. Ce qui rendait la vie difficile, aussi bien pour les habitants, que pour les milliers de vacanciers qui s'y rendaient. Il aura fallu recourir à la force pour se faire entendre. Si jusque-là les actions de rue n'étaient menées que la journée, les populations frondeuses agissent aujourd'hui de nuit. C'est dire le caractère spontané des mouvements. Un caractère qui n'a d'autre sens que celui d'illustrer le ras-le-bol généralisé face aux nombreuses insuffisances qui relèvent, d'ailleurs, de tous les domaines. Ce rituel connu de tous à Béjaïa n'est pas près de s'arrêter, puisqu'il est devenu le recours par excellence pour se faire entendre et par voie de conséquences, du règlement des problèmes posés. On l'aura vérifié aisément pendant toute la période de l'été et lors de la rentrée sociale. Une rentrée perturbée, mouvementée par de nombreuses actions musclées. Blocage des axes routiers, fermeture de mairies, bref autant de recours qui s'invitent pour dénoter tout le retard accusé dans l'amélioration du cadre de vie à Béjaïa et ses différentes contrées. N'est-il pas temps de changer l'ordre des choses? D'écouter enfin les doléances exprimées pacifiquement et prévenir ainsi le recours à la rue? Des questions qui méritent d'être posées et les réponses reviennent à ceux qui sont en charge des préoccupations citoyennes.