Le FC Bâle a gagné à Rome (1-3) et s'est relancé dans la course à la qualification aux 8e de finale de Ligue des Champions, laissant son adversaire dans son état de crise larvaire qui dure depuis le début de la saison, mardi au Stadio Olimpico. Thorsten Fink avait raison, son équipe venait bien à Rome pour gagner. L'entraîneur allemand de Bâle, à qui des journalistes italiens avaient fait répéter, lundi, pour être sûr de n'être pas trahis par le traducteur, que son équipe voulait trois points, les a marqués. Le champion de Suisse revient à hauteur de la Roma, et de Cluj, battu par le Bayern. Avec trois points, ces trois clubs vont se battre pour le deuxième place qualificative, la première semblant promise à Munich. La Roma, après le sursaut de samedi contre le Genoa en Championnat d'Italie (2-1), replonge dans ses doutes. Classée 13e en Serie A, la voilà en ballottage défavorable en C1. Bâle a toujours fait la course en tête, ouvrant le score par Alexander Frei (12e), profitant d'une excellente déviation dans sa course de Marco Streller, qui avait sauté plus haut que Philippe Mexès, titularisé à la place de Juan dans le roulement opéré par Claudio Ranieri entre ses trois défenseurs centraux (Nicolas Burdisso au côté du Français mardi). La Roma a égalisé grâce à son duo de feu Francesco Totti-Marco Borriello, avec une passe géniale et subite du capitaine, parfaitement lue par l'attaquant qui a aisément trompé Franco Costanzo, le gardien argentin du FC Bâle (21e). Symbole de la Roma, Totti a réussi une passe à la Pelé, mais n'a plus marqué depuis le mois de mai. Mais les Suisses ont repris l'avantage par leur quart de finaliste de la Coupe du monde, le Ghanéen Samuel Inkoom, qui semait Simone Perrotta et évitait Nicolas Burdisso pour marquer (44e). Il prenait aussi un carton jaune pour avoir enlevé son maillot, montrant une photo de son enfant dans ses bras imprimée sur son tee-shirt. Enfin, Cabral a marqué le dernier but en toute fin de partie, sur contre-attaque (90+3). Dans un stade qui sonnait creux, hormis la bruyante Curva Sud, la Louve a assiégé le but bâlois pendant toute la seconde période, mais en vain. Rodrigo Taddei a frappé sur le poteau (59e), Mexès a expédié une tête de peu au-dessus (85e), et signe que ça ne va pas, Totti a vu le coup franc de la dernière chance boxé par Costanzo (90e). Avant le coup de grâce de Cabral. Dans ce même groupe, le Bayern de Munich a certes, éprouvé toutes les peines du monde pour venir à bout des Roumains de Cluj, mais a finalement réussi à l'emporter (3-2). Comment dit-on «merci» en roumain? Le Bayern, mené au score par un but de Cadu dès la 28e minute, a vu ce même joueur marquer contre son camp (32e), imité dans la foulée par son coéquipier Panin (37e)! Cluj permet ainsi au Bayern, où Schweinsteiger a repris sa place de titulaire et Gomez mis les siens à l'abri, de s'envoler en tête et de prendre une belle option pour les 8e de finale. Mais Cluj reste en lice.