Les responsables de la société nationale ont rassuré leurs homologues des travaux publics sur «la poursuite correcte des travaux». Naftal n'envisage pas d'annuler la réalisation des aires de services au niveau de l'autoroute Est-Ouest. C'est ce qu'a confirmé hier à L'Expression une source du ministère des Travaux publics. Cette réaction intervient après l'information publiée par la presse nationale faisant état de l'annulation de la réalisation de 12 aires de service au niveau de l'autoroute en question. Les responsables de Naftal ont rassuré, hier, leurs homologues du département de Amar Ghoul qu'«aucune annulation n'est prévue». Les mêmes responsables ont confirmé que Naftal «poursuit ses travaux dans de bonnes conditions», affirment-ils. Et d'insister que «Naftal est en train de faire son travail correctement», en estimant que la société nationale «est libre de sous-traiter ou de travailler seule». Mais alors, comment explique-t-on la publication dans la presse, d'un avis d'annulation de l'avis d'appel d'offres afférent à ce projet? Et pourtant, Naftal a bien lancé un avis d'appel d'offres national et international portant étude, fourniture et réalisation de 12 stations-service sur l'autoroute Est-Ouest. Dans cet ordre d'idées, les responsables de la seule entreprise chargée de la distribution et la commercialisation des produits pétroliers sur le marché national, ont expliqué aux responsables concernés du ministère des Travaux publics qu'il s'agit d'un avis d'appel d'offres datant de 2009. Quant à l'avis d'annulation, qui date de la semaine dernière, il porte, selon les explications des mêmes responsables, sur l'annulation de l'avis d'appel d'offres et non sur la réalisation des stations-service. D'un autre côté, au ministère des Travaux publics on s'en lave les mains à propos du volet relatif à l'équipement de l'autoroute. «Certes, les aires de services font partie de l'équipement de l'autoroute Est-Ouest, mais cela ne relève pas de nos prérogatives», explique un responsable proche du dossier, qui a requis l'anonymat. Selon ce même responsable, la décision d'attribuer la réalisation des 42 aires de services que compte l'autoroute, à la société nationale, a été prise en réunion du gouvernement et approuvée par le Conseil des ministres. «Il s'agit bien d'une décision du gouvernement et non du ministère des Travaux publics. Après l'accord des hauts dirigeants du pays, cette question a été longuement discutée, également, lors de plusieurs Conseils interministériels, avant d'attribuer le marché à l'entreprise nationale», explique-t-il. L'été dernier, de grosses rumeurs ont circulé à propos de l'hésitation de Naftal à réaliser ces stations-service. C'est ce que M.Cherdoud, responsable de la communication au sein de cette entreprise, avait démenti. «Quand le gouvernement décide, Naftal en tant que société nationale, n'a aucun droit dire non», a-t-il dit. Il convient de rappeler que ce marché a été conclu à l'époque de l'ex-ministre de l'Energie et des Mines, Chakib Khelil. Outre cette cacophonie, des retards sont inévitables dans l'équipement de l'autoroute en aires de services. Ce sont bien les usagers de l'autoroute qui paieront les frais des retards. Mais, au département de Amar Ghoul, on avance d'autres explications. «Les 14 stations prioritaires sont en cours de réalisation. A cela s'ajoutent les cinq stations mobiles, mais nous ne sommes pas responsables des retards. C'est à Naftal d'assumer. Il est temps de comprendre que l'autoroute Est-Ouest n'est pas, seulement, l'affaire du ministère des Travaux publics. D'autres secteurs sont impliqués à l'image de celui de l'énergie et des mines», a t-on expliqué encore.