«Je suis prêt à aider l'entraîneur national et le football national, si on me faisait appel.» Au moment où on évoque avec insistance le probable recrutement d'un coach adjoint pour Abdelhak Benchikha chez les Verts, Zoheir Djelloul, l'ex-adjoint de Saâdane et actuel adjoint de Benchikha vient de démissioner alors qu'au même moment, Rabah Saâdane se dit «prêt à aider Benchikha». C'est donc une très bonne situation qui s'offre au sélectionneur national actuel des Verts de pouvoir être «secondé» par son ancien «prof». Alors que les mauvaises langues ont bien prêté à Saâdane un refus de prendre Benchikha comme adjoint pour l'aider lorsqu'il était le patron des Verts, voilà qu'il propose ses services à Benchikha. Ceci est donc interprété comme un démenti formel et ce qui a été dit était bel et bien dénué de tout fondement. Qui mieux que Saâdane connaît les joueurs de l'Equipe nationale A? Et qui mieux que Abdelhak Benchikha connaît les joueurs locaux, aussi bien de la sélection nationale A', que celle des Olympiques? Dans les deux cas, la réponse est la même: personne. Et si donc ces deux «connaisseurs» des joueurs actuels pouvant former la sélection nationale, s'accordent à driver les Verts, ce serait une véritable porte de sortie qu'aurait l'actuel président de la FAF, M.Raouraoua confronté à plusieurs problèmes dont celui de l'apport d'un technicien pour aider Benchikha alors qu'il vient d'accepter la démission de l'ex-adjoint des deux hommes, Zoheir Djelloul. Ce serait la meilleure formule pour que la sélection nationale puisse s'épanouir et surtout pour que le groupe des Verts qui vient de connaître une scission en son sein retrouve cet esprit de groupe et cette solidarité qui en a fait une équipe bien solide. D'autre part, le président de la FAF ne cesse de marteler que «tout est fait pour assurer régulièrement la continuité et garder la sérénité du groupe». Avoir ce duo à la barre technique serait une des bonnes solutions en cette étape de la formation de l'Equipe nationale. Rabah Saâdane ne répète-t-il pas, en effet, que cette Equipe nationale est en pleine période de formation? Dans une déclaration à nos confrères d'Al Khabar, Rabah Saâdane annonce qu' il ne regrette nullement sa démission et qu'il était prêt à aider Benchikha. De plus, Saâdane précise: «Je suis prêt à aider l'entraîneur national et le football national, si on me faisait appel.» Et de là à ce que cette perche soit saisie, il ne reste plus qu'à Raouraoua ou Benchikha de dire oui et que tout se réalise. Ainsi, on aurait une continuité dans le processus de développement de cette Equipe nationale et surtout de la prospection des autres joueurs algériens évoluant à l'étranger, d'autant que Saâdane en sait quelque chose et n'avait touché mot à certains des joueurs que Benchikha va superviser durant cette semaine en Europe. De plus, la connaissance des joueurs locaux par Benchikha serait donc un complément ajouté à l'expérience du Cheikh pour avoir plus d'atouts dans la perspective de revoir notre Equipe nationale jouer les premiers rôles, aussi bien à l'échelle continentale qu'internationale. Les premiers qui seront très heureux d'un tel duo seront certainement les joueurs de la sélection nationale actuelle. D'ailleurs, l'avantage est que Saâdane n'aura pas besoin de temps pour connaître les joueurs contrairement à un nouvel adjoint. Tous les membres de la sélection nationale, de l'administratif au médical en passant par les joueurs et autres techniciens, se connaissent bien dans ce cas-là. Et le travail serait donc plus facile. La pression serait ainsi presque partagée par Saâdane et Benchikha, bien que sur le plan officiel, c'est à Benchikha de rendre des comptes au moment venu. Alors, cette main tendue de Saâdane est-elle synonyme de réconciliation? Et surtout, de solidarité au nom de l'Algérie?