Le ministère du Commerce devrait créer un laboratoire national de contrôle de la qualité. Batimatec-Expo, organisateur du Salon des industries électriques, électroniques et de l'électroménager (Sielec) a programmé, hier, une journée d'information à la Safex sur l'étiquetage. Le Salon clôt aujourd'hui ses portes huit jours après son ouverture. Présidée par le directeur général de Batimatec-Expo, Sadok Stiti, et animée par Kamel Lamiri, représentant de l'Agence nationale pour la promotion, la rationalisation et l'utilisation de l'énergie (Aprue) ainsi que par Melle Fatma Fiala, de l'Institut algérien de la normalisation (Ianor), cette journée a eu lieu dans les locaux de la Société des foires et exportations (Safex) aux Pins maritimes (Alger). «L'Etat a promulgué un arrêté relatif à l'obligation d'étiquetage des produits qui prend effet ce mois-ci alors que «le règlement technique n'a même pas été élaboré», se plaignent les opérateurs du secteur. Pour ce faire, il est fait appel à la seule application des normes nationales existantes. La presse a ainsi été invitée par Stiti à «sensibiliser» par ses écrits, les responsables pour surseoir à cette date de délai d'application de cette loi qui est déjà en vigueur depuis début octobre. Les divers arrêtés ministériels promulgués visent à mettre de l'ordre dans le marché de l'électroménager en appliquant un étiquetage sur les appareils électroménagers avec les exigences de leur efficacité. Ces exigences sont désormais plus que nécessaires si l'on considère l'augmentation du parc logement à 6 millions d'unités, pour une population de 35 millions, et dont 98% sont rattachés au réseau électrique, 46% au réseau de gaz naturel, 85,7% à celui de l'eau potable avec un taux d'urbanisation de 60%. Les équipements prioritaires devant être étiquetés sont les réfrigérateurs et climatiseurs, l'éclairage et l'audiovisuel. Le constat établi par les intervenants montre une «inondation» du marché national par des appareils électroménagers et équipements domestiques non performants du point de vue énergie et n'obéissant pas aux normes d'efficacité énergétique. Les raisons essentielles de cette approche économique et sécuritaire et aussi préventive, sont dues à la croissance du parc logement, l'amélioration du niveau de vie et l'augmentation du taux d'équipement des ménages. Elle vise, notamment la réduction de la consommation d'électricité, tant par le producteur que le consommateur et le soulagement du réseau national (délestages) et rendre moins douloureuse la facture de consommation d'énergie du ménage. Une réelle maîtrise de la demande d'électricité est possible à travers la promotion des appareils performants du point de vue énergie. Parmi les autres objectifs importants, on relève la réduction des émissions des gaz à effet de serre. Lors du débat, il a été soulevé une imperfection dans cette nouvelle loi concernant l'absence d'un laboratoire national pour contrôler les appareils quant à leur conformité avec l'étiquetage apposé. Le représentant de l'Entreprise nationale de l'industrie de l'électroménager (Eniem), M.Zidane, a insisté sur ce point arguant que n'importe quelle étiquette pourrait être apposée sur n'importe quel appareil d'où l'absence de normes d'efficacité énergétique dans les appareils électroménagers, s'il n'y a pas de contrôle.