Plusieurs quartiers de la ville ont connu des inondations, hier, suite aux fortes chutes de pluie. Les pluies continuelles qui se sont abattues sur la région de Béjaïa durant la journée d'avant-hier, ont donné lieu a plusieurs manifestations de colère. Les habitants de quartiers et autres localités de la wilaya l'ont fait savoir à qui de droit et parfois avec des moyens qui sont devenus désormais, l'unique recours pour se faire entendre. Plusieurs quartiers de la ville de Bejaïa ont connu des inondations, hier, suite aux fortes chutes de pluie. A Taghzouith et Tala Markha, les habitants se sont plaints de la dégradation des axes routiers conséquemment aux pluies torrentielles. A la cité Tobbal, ce sont les commerçants qui ont dénoncé l'état d'insalubrité des lieux. Dans la partie est de la wilaya, les habitations limitrophes de l'oued Agrioun ont été menacées par les eaux. Le seul pont qui traverse cet oued s'est avéré dangereux. Les habitants ont procédé à la fermeture de la RN09 pour crier leur colère contre cette situation «d'abandon» dont ils s'estiment être victimes et interpellent les autorités concernées pour agir dans le sens de venir à leur secours. De nombreux accès sont impraticables durant cette même journée L'on enregistre officiellement aucune perte humaine, fort heureusement, et les dégâts déplorés sont, jusqu'à hier dans l'après-midi, les infiltrations des eaux pluviales dans les foyers un peu partout. Les trombes d'eau dévalant à partir des hauts quartiers de la ville de Béjaïa arrivaient dans la plaine, charriant de toute sorte de détritus. Ce qui rappelle, à bien des égards, la fameuse journée noire du 27 octobre 2007 au cours de laquelle de nombreux quartiers avaient été fortement inondés. Gravats, troncs d'arbres, pare-chocs de véhicules... avaient envahi les quartiers et les principales artères de la plaine de la ville. La route du quartier Sidi Ahmed s'était transformée en une rivière par la furie des eaux, arrachant même des plaques de bitume. Les dalles de béton couvrant l'oued Salomon, cours d'eau prenant sa source sur les hauteurs du mont Gouraya, avaient simplement été éjectées par la force des crues vers la plaine. On avait alors frôlé la catastrophe induite par les inondations meurtrières du 10 novembre 2001, de Bab El Oued à Alger. Une catastrophe évoquée hier et avant-hier, maintes fois, par les habitants de Béjaïa.