Les services de la Gendarmerie ont constaté plusieurs infractions liées aux technologies de l'information et de la communication. «Les infractions traditionnelles de droit commun se commettent, de plus en plus, par le biais des techniques de l'information et de la communication», a indiqué le lieutenant-colonel Benredjem Djamal, représentant de la Gendarmerie nationale à la deuxième rencontre internationale sur les techniques de l'information et de la communication tenu à Oran. Et ce dernier d'expliquer que «ces infractions ont migré vers les réseaux Internet tandis que les structures vulnérables sont constituées des sites Web des journalistes et ceux des entreprises». «Ces derniers sont quotidiennement attaqués», a-t-il signalé. Ce n'est pas tout. «L'atteinte à la vie privée et la diffamation font ravage ces derniers temps et ce, en utilisant les réseaux sociaux», a-t-il indiqué. Sans pour autant avancer un quelconque bilan, ne serait-ce qu'approximatif, sur l'activité et la cote d'alarme de la cybercriminalité, le représentant de la gendarmerie a, sur sa lancée, affirmé que «des affaires liées à la cybercriminalité ont été jugées tandis que nos unités ont participé à un ensemble d'enquêtes et constaté plusieurs infractions liées aux technologies de l'information et de la communication.» Les technologies de l'information et de la communication connaissent une utilisation, à la fois, massive et extraordinaire en Algérie, la société algérienne, en particulier la masse juvénile, se dirige vers une société d'information caractérisée par une très forte consommation numérique. Aussi, les technologies de l'information et de la communication constituent l'un des facteurs de premier ordre qui contribue au développement durable et la promotion de la société moderne. Comme tout autre instrument, l'outil informatique possède ses avantages et ses inconvénients. Le développement technologique est transformé en une véritable arme et à double tranchant. «Ces technologies ont leurs propres failles et leurs propres faiblesses qui sont exploitées par des personnes malintentionnées et des cybercriminels, à des fins malveillantes», a affirmé le lieutenant-colonel Benredjem avant de mettre en garde en déclarant que «la menace pèse aussi bien sur les personnes que sur les entreprises, institutions et même sur les Etats». La Gendarmerie, en sa qualité de premier rempart en charge de la protection des personnes, des biens et de la sécurité publique, contribue dans la lutte et la prévention contre cette nouvelle forme de criminalité, la cybercriminalité et ce, en mettant en oeuvre une panoplie de mesures. «La démarche consiste à assembler les aspects techniques et la formation tout en se basant sur les textes légaux qui réglementent l'activité des technologies de l'information et de la communication, conformément à la loi 09/04 portant les règles particulières de prévention et de lutte contre la criminalité de la technologie», a affirmé le représentant de la Gendarmerie. Et ce dernier d'ajouter que «le dispositif comprend la formation d'un personnel hautement spécialisé, la création des structures spécialisées et l'acquisition du matériel adéquat». Car, a-t-il expliqué «l'infraction est commise sur une scène de crime virtuelle tandis que la preuve, qui est fragile et numérique, nécessite un potentiel important de savoir-faire et un matériel spécifique» expliquant qu'«un dispositif, qui est structuré aussi bien au niveau régional qu'au niveau national, est mis en place». Selon le lieutenant-colonel Benredjem «le challenge et le défi sont énormes vu que l'évolution des technologies de l'information de la communication est, à la fois, permanente et transfrontalière, cela peut, quelque peu, retarder les investigations des enquêteurs», a-t-il affirmé. Le ton est à la sensibilisation, le but est de prendre, à l'avance, des mesures idoines et de procéder à la mise en place des mécanismes sécurisant de manière appropriée les biens contre le fléau du siècle, la cybercriminalité.