Des représentants du Soudan, (Nord et Sud) et de la communauté internationale ont entamé hier à Addis Abeba des discussions pour tenter d'aplanir les divergences à l'approche du referendum d'autodétermination dans le sud du pays. «Il ne reste que 66 jours avant le referendum au Sud Soudan (prévu le 9 janvier) et neuf jours avant le début de l'enregistrement des électeurs. Il n'y a pas de temps à perdre», a déclaré à l'ouverture des débats Ramtane Lamamra, commissaire de l'Union africaine (UA), chargé de la paix et de la sécurité. Les intervenants doivent discuter pendant toute la journée des points persistants de désaccord entre le Nord et le Sud, et notamment de la démarcation de la frontière entre les deux anciens ennemis, du statut de la région contestée d'Abyei et des questions de sécurité. La situation sécuritaire et les perspectives de règlement politique dans la région du Darfour (ouest du Soudan) seront également discutés. «Le gouvernement (soudanais) doit s'engager à faire des concessions significatives dans les négociations et, en attendant, mettre en oeuvre des mesures au Darfour pour régler, entre autres, les questions des milices informelles, des arrestations arbitraires et des pouvoirs excessifs dévolus aux termes de la loi sur l'état d'urgence», a déclaré à ce propos Alain Le Roy, secrétaire général adjoint des Nations unies en charge des opérations de maintien de la paix. Ni le président soudanais Omar El Bechir ni son adjoint Salva Kiir - également président de la région autonome du Sud Soudan - n'assistent aux débats, auxquels participent le chef du panel de l'UA sur le Soudan Thabo Mbeki, le chef de la mission des Nations unies au Soudan (UNMIS) Haile Menkurios et le représentant spécial des Nations unies pour le Darfour Ibrahim Gambari.