,Le président des Etats-Unis, Barack Obama, et l'ancien président sud-africain ,Thabo Mbeki, qui préside le panel de l'Union africaine (UA) sur la situation au Soudan, se sont entretenus, vendredi, au téléphone sur le référendum d'autodétermination du Sud-Soudan, selon la Maison Blanche. L'entretien a porté sur «l'importance d'aller résolument de l'avant pour soutenir les négociations et résister à toute tentative de retarder» la consultation. Aussi, MM. Obama et Mbeki «se sont mis d'accord pour continuer à coordonner de près les efforts de l'UA et des Etats-Unis pour faire en sorte que le référendum ait lieu en temps et en heure», a précisé la Maison Blanche. A moins de 72 jours de la tenue du référendum prévu le 9 janvier prochain, les deux responsables semblent partager «un sens de l'urgence et un engagement à mobiliser la communauté internationale». Pour rappel, le 24 septembre dernier, au siège de l'ONU à New York, le Président américain avait exigé que le référendum sur l'avenir du Soudan «s'effectue dans le calme et à la date prévue» et de prévenir que le sort de millions de personnes était en jeu. Par ailleurs, il est à noter que certaines questions demeurent en suspend entre les acteurs soudanais, s'agissant du tracé des frontières et de la région d'Abyie qui est aussi concerné par la tenue pour la même date d'un referendum pour se prononcer sur son statut futur. Les Soudanais de cette région devront s'exprimer sur leur rattachement au Sud-Soudan ou au Nord et dont le partage de ses richesses constitue le fond de toile des divergences entre le nord et le Sud-Soudan. Des divergences non à l'abris du rôle joué par Washington au Soudan et dont de l'avis de diplomates la préparation de la tenue du référendum a pris beaucoup de retard. Nombre de dirigeants craignent que si le vote est retardé, le Sud-Soudan puisse déclarer une indépendance unilatérale, déclenchant un nouveau conflit, au moment ou le gouvernement de Khartoum ne cesse de préciser que «le referendum se tiendra à la date précise».