C'est au nom de son dernier album sorti en 2009 Le Youyou des anges qu'est placé ce mégaconcert qui aura lieu le 21 novembre prochain à 16h. Il réunira une pléthore d'artistes d'ici et d'ailleurs. Djamel Allam fêtera ainsi ses 40 ans de carrière en musique et en compagnie de ses amis et artistes prestigieux. On citera Khaled, Amazigh Kateb, Cheikh Sidi Bémol, Gaâda de Béchar, Akli D., Samira Brahmia, Naseredine Dalil, Kamel Hamadi, Fattouma Ousliha, Karim Abranis, la danseuse de tango Kahina Saïghi, les frères Djemaï, Kamel El Harrachi, le grand comédien Sid Ahmed Agoumi et bien d'autres. Les invités de notre artiste de la world music interpréteront chacun à sa façon les plus beaux tubes de notre Djamel Allam. Des titres comme Tella, Argu, Gatlato ou encore Tir El qafs sont les plus célèbres de son répertoire. Qui n'a pas en effet fredonné un de ces airs de son riche parcours? La spécificité de Djamel Allam est qu'il est l'un des rares artistes à porter en musique avec tendresse, de sa voix grave et mélodieuse des textes qui parlent de la société algérienne actuelle mais aussi de la question de l'émigration. C'est dans les années 1970 que l'incontournable Djamel, chanteur nomade de la Méditerranée, ouvre la voie de la chanson en langue berbère en Afrique du Nord puis en France et au-delà des frontières. Il est alors partout aussi bien à Alger qu'à Marseille ou Paris, sur les plateaux de télé, de radio et sur toutes les grandes scènes de la world music émergente, du continent africain jusqu'au Japon... Il est l'un des premiers artistes à avoir eu le courage de chanter sur les ondes algériennes dans sa langue maternelle. Un geste résolument engagé qui portera cet artiste contemporain au firmament et se fera remarquer immédiatement après. Il est vite suivi sur sa lancée par d'autres artistes de renom tel le grand Idir. Djamel Allam est porté par un esprit d'ouverture qui le conduira à interpréter des chansons de ses amis comme Léo Ferré, Farid Ali ou encore Kamel Hamadi. Des artistes de la nouvelle génération lui succèdent dans la même lignée du combat des idées. Ils sont jeunes et portent en eux le souffle d'une nouvelle ère de revendications d'une époque des plus ardues. D'autres problèmes sont chantés. Ces jeunes ce sont Amazigh Kateb, Debza, Mouss et Hakim, etc. Des artistes issus aussi de l'émigration, chantant la mal-vie... Djamel Allam a toujours su se départir des codes et convenances en chantant la liberté. Sa musique allie aussi tradition et modernité et concilie l'ancien et le nouveau, c'est pourquoi on l'estampille à tort ou à raison comme de la world music pour dire son universalité. Une musique fusion qui oscille entre modernité aux influences jazzy et sonorités traditionnelles berbères et arabes. Au cours de ces 40 ans de musique, Djamel Allam aura sillonné de nombreuses scènes internationales et reçu de multiples reconnaissances comme le Prix de la jeune chanson internationale, le Prix de la Sacem, etc. Dans son dernier album Le Youyou des anges, Djamel Allam qui sans se détacher d'un certaine nostalgie, revisite ses états d'âme avec joie et méditation une société en perpétuelle mutation tout en abordant ses thèmes de prédilection, les luttes entre passé et présent comme la harga. Au cours de ce concert mémorable qu'il compte donner le 21 novembre prochain, on comptera aussi parmi les invités un groupe instrumental berbère d'enfants de banlieues parisiennes symbolisant l'attachement de Djamel Allam à passer le flambeaux à la nouvelle génération.