Pourtant interdits de Hadj, des pèlerins souffrant de maladies respiratoires et de problèmes cardiaques ont été du voyage. Encore un mort. Le nombre de décès de pèlerins algériens s'est élevé à 5, après la mort, dimanche, d'une femme à Médine. La saison exemplaire promise à nos hadjis n'est, finalement, qu'un voeu pieux. La délégation médicale algérienne est appelée à travailler d'arrache-pied. En témoignent ces chiffres communiqués par un responsable de cette délégation: 21 hospitalisations dans des établissements de santé saoudiens. 17 autres au niveau des unités médicales relevant de la mission algérienne, notamment pour le traitement des fractures et des problèmes respiratoires. Des hadjis atteints de maladies respiratoires? Cela paraît anecdotique, mais il s'agit bien de cas réels indéniables. Ce n'est pourtant pas ce qu'avaient promis les responsables concernés. Le directeur de l'Office national du Hadj, Cheikh Berbara avait affirmé, en août dernier, que les malades chroniques seront interdits de Hadj, suite à une instruction du Premier ministre. Pourquoi cette frange a-t-elle fait partie du voyage? Difficile d'y répondre. Avant ce 5e décès, un de trop, il convient de préciser que le décès de trois hadjate a été enregistré lors du pèlerinage de cette saison. L'une d'elles, âgée de 70 ans, est décédée à Médine d'une crise cardiaque. Cet accident nous pousse également à nous interroger si tous nos hadjis ont effectué une visite médicale en bonne et due forme avant leur départ aux Lieux Saints de l'Islam. Les deux autres hadjate décédées sont respectivement âgées de 50 et 73 ans. L'on signale également que 10 hadjis algériens ont été blessés le 6 novembre courant, dans un accident de bus qui les transportait de Médine vers La Mecque (400 km). Les membres de la mission médicale algérienne à Médine ont relevé l'augmentation du nombre des consultations médicales effectuées par rapport à la même période de l'année précédente. Le président de la commission médicale a indiqué que 49 hadjis ont été admis au niveau du mini-hôpital et six autres dans les hôpitaux saoudiens. Or, il a été relevé des cas de hadjis souffrant de maladies chroniques ainsi que d'autres, non-voyants, ne pouvant accomplir les rites du Hadj, étaient présents sur les lieux, avait-on précisé. Ces malades doivent regagner le pays, a indiqué M.Berbara qui a insisté sur la nécessité de «relever les déficiences pour une meilleure maîtrise de l'opération». C'est donc un hadj de tous les déboires, dit-on. Les désillusions vécues par nos hadjis ne s'arrêtent pas là. Selon le président de l'ONH, Cheikh Berbara, l'opération d'hébergement de 5300 hadjis, sur les 14.000 dont le Touring Club Algérie (TCA) et l'Office national du tourisme (Onat) avaient en charge de les transporter et de les héberger, arrivés jeudi à Médine, «a connu des problèmes». Très en colère, M.Berbara a invité les responsables du TCA et de l'Onat à participer «à l'éradication de ces vicissitudes, à rattraper la situation et à assurer le succès de l'opération».