C'est la seule alternative pour surmonter le passif d'un but concédé, il y a deux semaines à Port-Saïd. En effet, les camarades de Boubrit dont on connaît les capacités de transcendance et la vertu d'abnégation dans pareille situation, n'auront pas à coup sûr, la tâche facile devant un adversaire déplacé à Alger avec un mental gonflé à bloc. Leur dernière victoire (2-0), en championnat et la forte récompense promise par leur président, en cas de qualification seront là, pour témoigner vendredi à 17h00 de la détermination des Egyptiens à rafler la course du Graal. D'ailleurs, le coach Anwar Salama n'a aucun doute: «Nous sommes coriaces et les Algériens se casseront les dents, ce vendredi». C'est dire que, pour une équipe au palmarès continental vierge, c'est l'occasion ou jamais d'inscrire son nom en lettres d'or dans les annales du football africain. Invité surprise parmi les ténors, le Nadi Al-Masry veut se faire un nom dans le cercle fermé des grands du Nil que sont Zamalek, National Le Caire ou encore Ismaïlia. Arrivés mardi soir à Alger, les gars de Port-Saïd forts d'une délégation de 35 personnes, ont élu domicile à l'hôtel Ryadh de Sidi-Fredj. Sereins, ils croient que «la qualification ne devrait pas (leur) échapper». Côté kabyle, on respire la pleine confiance depuis leur retraite habituelle à l'hôtel du port. Mis au vert, depuis mardi, au même site, les Canaris se préparent sans faire trop de bruit. Méfiant, Chay n'en demeure pas moins optimiste «Nous l'aurons cette coupe», affirme-t-il catégorique. Le coach angevin sait de quoi il parle. Un effectif aguerri et rompu à ce genre de compétitions et surtout le soutien de 80.000 supporters bruyants à souhait seront les deux cartes que le club de Tizi Ouzou abattra pour la circonstance. Pour le jeu, il n'y a pas de doute, c'est l'option offensive qui sera de mise. Amaouche, M.Dob et F.Dob devront, cette fois, conduire les habituels assauts effrénés des Lions du Djurdjura. C'est dire que le mot d'ordre pour demain sera «attaquer jusqu'à submerger l'adversaire». Complètement ressuscité, Maghraoui conduira les manoeuvres. Dans l'entre-jeu, les deux revenants et non moins pièces maîtresses de l'échiquier kabyle seront une découverte pour les Egyptiens. Leur entrain et leur abattage dans ce compartiment névralgique étoufferont certainement toutes les velléités offensives des joueurs de Anwar Salama. En attendant, toute la Kabylie est en effervescence et compte faire un raz de marée, demain au 5-Juillet.