Présents pour la troisième fois d'affilée, les Canaris sont bien partis pour s'adjuger définitivement le trophée. En effet, les Kabyles livreront à coup sûr une bataille acharnée face au Nadi El Masry de Port-Saïd. Les camarades de Benhamlat, rompus à ce genre de défi, mettront tout leur capital-expérience engrangé au fil des ans dans la partie. Toutes griffes dehors, les Lions du Djurdjura n'auront, cependant pas, la tâche facile face au Onze égyptien. Certes, ce club n'a pas l'aura qu'ont les gros bras du football du Nil (National Cairo, Zamalek, Arab Contractors...) mais son arrivée à ce tour renseigne un peu sur les potentialités qu'il recèle. C'est donc une bataille de Suez-bis que s'apprêtent à livrer les Canaris. Des Canaris qui montent en puissance en championnat et dont l'abnégation et la capacité de transcendance sont connues dans les joutes continentales. Toutefois, le seul bémol dans cette équipe est sans doute le milieu de terrain dégarni à l'occasion. En effet, le métronome Belkaïd et la gâchette facile Bendahmane ne seront pas de la partie puisque suspendus tous les deux à un match automatique. Et lorsqu'on sait le volume de jeu et l'immense travail de récupération et de relance des deux anciens Coquelicots on ne peut qu'émettre des appréhensions. La participation de Doudène semble également compromise. Néanmoins, Jean-Yves Chay peut toujours compter sur Maghraoui, Boubrit, Douicher et Hamlaoui pour animer l'entre-jeu tizi-ouzéen. Dans toute cette grisaille, la grande éclaircie est indubitablement le retour de Driouèche qui était out pour les quarts de finale. C'est dire que les Egyptiens gardent toujours un souvenir douloureux du duel de titans Driouèche-Utaka (aujourd'hui à Lens), lors du fameux JSK-Ismaïlia, par une soirée ramadhanesque glaciale de l'an 2000. Pour l'attaque, Mounir Dob en période de grâce et Yacine Amaouche indélogeable à droite sont partants. Derrière, la «vieille» et non moins vaillante arrière-garde (Benhamlat, Raho, Driouèche et Zafour) est toujours là pour livrer un énième combat et surtout pour rassurer Gaouaoui. Côté égyptien, on ne pavoise pas outre-mesure. Le coach Anwar Salama a avoué même craindre un peu la JSK. Humiliés en championnat par le Zamalek (3-.0) et tenus en échec (1-1) par le Tersana, les gars de Port-Saïd se cherchent en ce début de saison. Une victoire face au double détenteur du trophée et de surcroît en demi-finale, conforterait Anwar Salama dans son poste, lui qui est assis sur un siège éjectable.