Le plan d'investissement de 286 milliards de dollars sera accompagné par le Pacte économique et social. 2946 conventions collectives et 13.813 accords collectifs ont été conclus. Cette information a été donnée à Genève par le ministre du Travail, de l'Emploi et de la Sécurité sociale, Tayeb Louh. Il a également fait état de la conclusion de 68 conventions collectives de branches, 119 accords collectifs de branches ainsi que la conclusion d'une convention-cadre entre l'Union générale des travailleurs algériens et le patronat du secteur économique privé. Le ministre du Travail analyse ces faits comme une preuve du maintien du dialogue social qui constitue pour l'Algérie «une véritable force pour la consécration de la paix sociale et du développement économique». Dans son exposé sur l'expérience algérienne en matière de dialogue social lors de la 309e session du conseil d'administration du Bureau international du travail (BIT), M.Louh a affirmé que le dialogue social en Algérie constitue un mécanisme fondamental pour la préservation de la paix sociale et la création d'un climat favorable à la croissance économique, au développement et au bien-être social. Louh a rappelé la tenue, au plan national, de 12 bipartites (gouvernement-Ugta) et de 13 tripartites (gouvernement-Ugta-patronat), soulignant que ces rencontres constituent un cadre de dialogue social qui permet de se concerter sur les questions socio-économiques stratégiques et nationales dont les moyens de faire face à la crise économique et financière mondiale et les questions liées au développement économique, à la protection du pouvoir d'achat, à l'emploi et la lutte contre le chômage. Le ministre a relevé l'amélioration du pouvoir d'achat des citoyens, notamment à travers la revalorisation du Salaire national minimum garanti, deux fois de suite, et l'augmentation des salaires des travailleurs de la Fonction publique suite à l'application du nouveau statut général de la Fonction publique, outre l'augmentation des salaires des travailleurs du secteur économique public et privé à l'issue de la révision des conventions de filières. Concernant les perspectives du dialogue social en Algérie, M.Louh a affirmé que lors de la réunion de la tripartite en décembre 2009, il a été convenu du principe de prolongement de la période de mise en oeuvre du Pacte national économique et social, soulignant que ce prolongement permettra l'accompagnement de la mise en oeuvre du programme d'investissements publics inspiré du programme électoral du président de la République, M.Abdelaziz Bouteflika en 2009. Ce programme, auquel une enveloppe de 286 milliards de dollars a été consacrée, vise à poursuivre la consolidation de l'infrastructure de base, l'amélioration du cadre de l'investissement et la relance du secteur industriel, a-t-il précisé, ajoutant que 50% des ressources de ce programme sont destinés à l'amélioration des indicateurs du développement humain à travers, notamment la création de 3 millions d'emplois et la réalisation d'un million de logements. Evoquant le Pacte économique et social conclu en octobre 2006 entre le gouvernement et les partenaires économiques et sociaux, M.Louh a rappelé que celui-ci avait pour objectif la promotion d'une économie diversifiée et créatrice de richesses et d'emplois et la réduction de sa dépendance des hydrocarbures. Ce pacte vise également à jeter les bases d'un climat économique stable, a-t-il poursuivi. Il a ajouté dans le même contexte que le dialogue social en Algérie avait permis de faire face à certaines situations difficiles dans le processus d'édification de l'économie nationale. Louh a en outre rappelé l'appel de l'Algérie à la réforme du système financier mondial en mettant l'économie de marché au service de l'homme et en joignant l'efficacité économique à la justice sociale.