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Sarkozy sommé de s'expliquer
SOUPÇONS LIES À L'ATTENTAT DE KARACHI
Publié dans L'Expression le 20 - 11 - 2010

Les familles de victimes de cet attentat, qui avait coûté la vie à onze Français, ont insisté jeudi pour que le chef de l'Etat soit entendu par la justice comme témoin dans ce dossier.
Le président français Nicolas Sarkozy est sous pression pour s'expliquer sur des soupçons de corruption et de financement politique en marge de la vente de sous-marins au Pakistan, qui pourrait avoir indirectement provoqué un attentat anti-français à Karachi en 2002. Les familles de victimes de cet attentat, qui avait coûté la vie à onze Français, ont insisté jeudi pour que le chef de l'Etat soit entendu par la justice comme témoin dans ce dossier. «M.Sarkozy nous doit cette audition. Qu'il dise ce qu'il a à dire, lui qui a qualifié de «fable» cette piste financière» (en 2009), a déclaré la fille d'une victime, Sandrine Leclerc, lors d'une conférence de presse. L'opposition de gauche a déjà sommé le président d'«apporter toutes les explications utiles quant au rôle qu'il a pu jouer dans cette affaire» et demandé la déclassification de documents «secret-défense». L'enquête sur cet attentat, perpétré à Karachi le 8 mai 2002 contre la Direction des constructions navales(DCN), a longtemps été focalisée sur une responsabilité d'Al Qaîda. Mais depuis plus d'un an, elle s'est réorientée vers l'hypothèse de représailles pakistanaises après l'arrêt du versements de commissions promises par la France dans le cadre du contrat sur la vente de sous-marins Agosta au Pakistan, signé en 1994 pour environ 850 millions d'euros. Les commissions, légales jusqu'à leur interdiction par l'Ocde en 2000, étaient dans ce type de contrats versées aux intermédiaires facilitant leur signature. Il pouvait arriver qu'une rétrocommission, illégale, soit prélevée sur la commission au profit de responsables du pays ayant remporté le contrat. En l'occurrence, les commissions françaises auraient été distribuées au Pakistan par l'actuel chef de l'Etat Asif Ali Zardari, alors ministre dans un gouvernement dirigé par sa femme Benazir Bhutto (tuée dans un attentat fin 2007). Les rétrocommissions pakistanaises auraient servi au financement de la campagne présidentielle en 1994 du Premier ministre français d'alors Edouard Balladur, dont Nicolas Sarkozy était le porte-parole et ministre du Budget, selon des témoignages et rapports versés au dossier. Dès son élection à la présidence française en 1995, Jacques Chirac a décidé de stopper le versement de commissions, asséchant d'éventuelles rentrées d'argent, via des rétrocommissions, au profit de son rival qui a toujours démenti tout financement illicite de sa campagne. Si les soupçons ne sont pas nouveaux, l'affaire a pris un tour nouveau après la confirmation de l'existence de rétrocommissions par l'ancien ministre de la Défense Charles Millon (mai 1995 à juin 1997), révélée mercredi par une source proche du dossier. L'ancien ministre a déclaré lundi au juge Renaud van Ruymbeke que des vérifications menées en 1995 par les services secrets après l'élection de M.Chirac avaient établi l'existence de rétrocommissions vers des décideurs français en marge de contrats de ventes de sous-marins au Pakistan et de frégates à l'Arabie saoudite. «On a eu une intime conviction», a-t-il confié au juge. Depuis, l'opposition et les familles de victimes demandent que la justice auditionne comme témoin M.Sarkozy, Jacques Chirac et son secrétaire général de l'Elysée de l'époque Dominique de Villepin. Les avocats des familles de victimes ont déjà déposé une demande au juge pour MM.Chirac et Villepin. «Je crois que Nicolas Sarkozy, qui est aussi dans cette affaire (...) doit s'expliquer comme l'ensemble des acteurs», a déclaré jeudi le député socialiste Jean-Christophe Cambadélis sur la radio France Info. «Au sommet de l'Etat, on craint l'avancée de ce dossier car il implique Nicolas Sarkozy et ses proches», a commenté l'avocat d'une partie des familles, Me Olivier Morice. Le ministre de la Justice Michel Mercier a affirmé pour sa part que la justice faisait «son travail» dans cette affaire.

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